6 conseils pour s’engager dans un projet de production d’électricité

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6 conseils pour s’engager dans un projet de production d’électricité

La pertinence du photovoltaïque est réelle en toiture d'un bâtiment de cuma par exemple. L'intégration d'un tel projet nécessite quelques points de vigilance.

L’installation de panneaux photovoltaïques sur une toiture de hangar de cuma est une opportunité pour limiter les coûts de construction. La réussite d’un tel projet collectif nécessite d’être attentif sur plusieurs aspects. Isabelle Ascoët, conseillère experte en photovoltaïque à l'Apepha livre quelques conseils.

Isabelle Ascoët, conseillère experte en photovoltaïque à l’Apepha, souligne les points essentiels à vérifier avant de se lancer dans un projet de bâtiment photovoltaïque. Retour sur les conseils de projet photovoltaïque.

Comment évaluer la pertinence du projet et trouver le meilleur montage ?

Une question à bien se poser dès l’origine du projet de toiture photovoltaïque est le « pour quoi faire ? ». Le prix d’achat de l’électricité varie sur le marché. La rentabilité économique à l’instant T est donc fonction du prix fixé dans le contrat. Ensuite, le calcul ne sera pas complètement identique si le projet du groupe s’oriente vers de l’autoconsommation. Ni même s’il envisage de mettre en place de l’autoconsommation collective, auprès des adhérents de la cuma ou d’un autre type de consommateurs.

Un des objectifs du collectif peut aussi être de fédérer localement les habitants du territoire. On peut dans ce cas imaginer ouvrir le capital à d’autres acteurs. Ces derniers participeront au financement, mais percevront aussi une partie des dividendes.

Le but peut également être de limiter le plus possible le montant de l’investissement et la mobilisation des capitaux. Dans cette situation, le porteur du projet de construction fera appel à un tiers investisseur. En contrepartie de la mise en place de panneaux et de leur exploitation, celui-ci financera une partie du bâti.

À quoi faut-il être particulièrement vigilant en amont de la construction ?

Tout d’abord, il faut demander plusieurs devis et être vigilant sur leur contenu. Actuellement, les sollicitations sont importantes. De nombreux projets sont en réflexion et les installateurs peuvent avoir tendance à automatiser les réponses. Il faut donc bien vérifier que le devis corresponde à vos attentes. Être attentif à la qualité des matériels (panneaux, onduleurs, et système d’intégration) et comparer le coût final. 99 % des panneaux sont d’origine chinoise. Pour autant, il existe différents niveaux de qualité. Cela joue notamment sur la capacité du panneau à produire par forte chaleur.

La vigilance est de mise également sur tous les actes de demandes de raccordement du projet. Face au risque de démarches administratives “tortueuses”, le prestataire doit être en mesure d’assurer le dépôt du dossier et son suivi. Une pièce manquante ou des retards dans les échéances peuvent prolonger, voire fortement compliquer, la réalisation du contrat.

Sur quels conseils insistez-vous pour sécuriser la phase de fonctionnement de l’installation ?

Déjà, on peut vérifier l’installation à la fin des travaux. Des panneaux peuvent être endommagés lors du transport ou lors de la pose. Certaines entreprises proposent le passage d’un drone après l’installation pour vérifier que tous les panneaux posés sont en bon état et produisent.

Une autre sécurité sera de signer un contrat de maintenance. Elle est souhaitable pour gérer rapidement des problèmes techniques éventuels. Ce contrat peut être proposé par l’installateur. Il doit préciser toutes les conditions de mise en œuvre.

Enfin, il faut être vigilant sur les assurances. C’est-à-dire prendre contact avec sa propre assurance pour voir quels sont les aménagements souhaités. Il faut également interroger l’installateur sur la couverture de son assurance.

Bon à savoir

Le réseau cuma propose des guides sur le sujet. Ils renseignent sur les aspects techniques, juridiques et économiques. Une lecture indispensable pour prendre les premières informations utiles et conseils avant de démarrer le projet photovoltaïque.

Et pourquoi pas des sites d’autoconsommation collective en cuma ?

Il est possible aujourd’hui de produire de l’électricité et de la vendre localement. On pourrait facilement imaginer que le collectif cuma produise pour l’autoconsommation de ses adhérents. Des limites de distances sont fixées par la loi, mais des dérogations peuvent être obtenues, notamment dans les communes rurales.

L’avantage est de connaître sur la durée le coût de l’énergie pour son exploitation. Le prix vendu est stable dans le temps et n’est pas lié au contexte économique de l’énergie.

L’Apepha

L’Apepha a été créée en 2010. Cette association est pilotée par un groupe de douze agriculteurs. Elle est issue de la réflexion d’un groupe d’échange autour des projets de panneaux photovoltaïques. L’association apporte aujourd’hui un appui technique et administratif aux adhérents lors du montage du projet, mais aussi pendant toute la phase de production.

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