La prestation de binage s’est enracinée

Partager sur

La prestation de binage s’est enracinée

La bineuse Maintech de la cuma du Cèdre, travaille une centaine d’hectares chez les adhérents de la cuma de Bais (©Entraid).

En développant une prestation de binage grâce au matériel d’une coopérative voisine, la cuma de Bais répondait au besoin d’une poignée d’adhérents pour le désherbage de leur maïs. Mais le service sert au-delà et procure de l’activité à l’équipe dans une saison plus creuse de chantiers.

La bineuse à Bais (35), c’est simple et efficace, et ça rend divers services. Depuis trois campagnes, la cuma l’Entraide sollicite un matériel d’une voisine, la cuma du Cèdre. Avec, elle propose une prestation complète de binage du maïs. Certes, beaucoup de producteurs de maïs bio sont équipés de leurs outils, mais quelques-uns des quatre-vingts adhérents comptent sur leur cuma et ses chauffeurs pour ce chantier. C’est déjà là une quarantaine d’hectares annuels garantis pour la coopérative qui a finalement biné 110 ha l’an dernier.

Binage du maïs : au service de l’adaptation

« Plusieurs adhérents ont fait faire un binage surtout pour écrouter des parcelles battantes », se souvient Arthur Moreau. Le principal chauffeur sur cette activité illustre ainsi qu’une partie des demandes revêtira un caractère opportuniste.

En conséquence les représentants de la coopérative s’attendent à un volume relativement variable d’une année à l’autre.

Prestation de services en cuma grâce aux salariés

Arthur Moreau est le principal chauffeur sur l’activité de binage (©Entraid).

Le binage en croisière ?

Si l’action de désherbage reste néanmoins la principale motivation, « pour éviter un passage chimique », comme le constate aussi le chef d’équipe Vincent Lévêque, l’engouement pour la technique semble aujourd’hui moins en croissance qu’auparavant. Sans doute que l’argument de la compétitivité explique en grande partie cette stabilisation.

Ici, « la prestation revient à un peu moins de 60 €/ha », précise Vincent Lévêque. Le binage tient donc difficilement la comparaison avec la vingtaine d’euros que coûte l’application d’une protection chimique (prestation hors produit).

Bineuse et pulvé sont complémentaires

Pour autant, c’est aussi le pulvérisateur qui a ouvert la voie à la prestation de binage à la cuma de Bais. Le chef d’équipe explique : « Quand nous avons remplacé la location d’un automoteur de pulvérisation par un matériel trainé, nous nous sommes équipés d’un tracteur en roues étroites. »

Pour ce dernier, la bineuse s’avère un bon complément d’activité : « Un chauffeur réalise la pulvérisation, tôt le matin. Un autre assure le binage par la suite. Ça permet de bien rentabiliser le tracteur », enchaîne Vincent Lévêque. Et pour l’équipe d’une douzaine de personnes, le binage génère aussi un peu d’activité après la période des semis.

Chantier de désherbage mécanique en Bretagne

Le binage est un bon complément pour le tracteur en voie adaptée au passage du pulvérisateur sur le maïs (©Entraid).

Binage du maïs : 3 ha/h dans la parcelle

Sans guidage, ni par GPS, ni par caméra, le matériel « est suffisant pour l’activité de la cuma », juge de son côté Arthur Moreau. En termes d’entretien, « il y a le graissage au niveau des articulations de pliage à faire. Nous aurons peut-être des roulements à changer, mais rien de très compliqué ! »

Idem en termes d’utilisation : « ça marche plutôt bien et c’est très simple », témoigne le chauffeur qui signale par ailleurs que la bineuse Maintech pourrait facilement s’utiliser en outil frontal. À bord de son John Deere 6150R, il provoque. Finalement, il n’y aurait qu’un réglage auquel il faut par-dessus tout faire attention.

« La vitesse ! Sans les disques de buttage, nous pourrions biner jusqu’à 12 km/h. Mais sur des stades plus précoces, il faut ralentir, autrement, on couche la culture. »

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

Séries Évenement

Lance la vidéo !
Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer