Cette journée était l’occasion de mettre en avant le binage sur blé et autres céréales, encore peu répandu dans la région. La démonstration se déroulait chez Laurent Faure en agriculture biologique. La parcelle de blé était semée le 20 novembre dernier à un inter rang de 20 cm avec le semoir Aerosem Pöttinger de la Cuma Vitipintabic guidé par GPS RTK.
Des caméras de plus en plus précises permettent le guidage de la bineuse. Elles peuvent aussi complémenter le guidage RTK pour corriger la position de la bineuse dans les dévers.
Dans une parcelle avec un relief accidenté, le choix d'installer un élément par rang est payant comme ici avec la bineuse Schmotzer.
Les interfaces de guidage par translateur hydraulique permettent aux bineuses de suivre les indications des caméras ou palpeurs. La correction s'effectue latéralement via un système de glissière ou par un système de bielles qui agissent comme un parallélogramme chez Monosem.
Différents types de dents et accessoires sont disponibles pour une bonne adaptation au terrain comme avec la bineuse Einbock.
La bineuse Garford disposait de 3 dents par élément. Comme les autres marques il est possible d'équiper la bineuse d'une seule dents par élément. On obtient plus de précision dans des parcelles mal nivelées avec en contrepartie un matériel plus lourd.
Présentée en statique, la bineuse frontale Leibing est distribuée par K-Lidis. Le contrôle de la profondeur s'effectue via des patins. La pression des éléments est réglable hydrauliquement depuis le tracteur.
Un matériel complémentaire et spécifique
Le désherbage mécanique demande des conditions d’intervention strictes. Les adventices doivent être au bon stade pour une bonne destruction. Des conditions météo sèches favorisent l’efficacité des interventions. Les traditionnels passages de herse étrille ou de houe rotatives sont donc parfois difficiles voire impossibles. «La bineuse est donc un moyen pour réaliser un désherbage plus tardif car suivant les conditions météo, on arrive à se faire déborder par les adventices» indique Laurent Faure.
Le binage est aussi un moyen pour d’autres de lutter plus efficacement face à la résistance de certaines graminées aux herbicides. Par contre, contrairement à la herse étrille ou à la houe rotative qui peuvent s’utiliser sur plusieurs cultures, la bineuse est plus spécialisée.
Une parcelle qui met le matériel à l’épreuve
Sur la parcelle de démonstration, le passage récent d’un épandeur pour un apport de compost laisse des traces. La surface non plane entraine des résultats différents suivant les différentes catégories de matériels.
Parmi les 4 bineuses en démonstration, 3 d’entre elles travaillaient 3 rangs avec des socs montés sur un seul élément. Le constat dans une parcelle accidentée est une difficulté à épouser le relief et à travailler correctement tous les rangs. La bineuse disposant d’une dent par élément obtient logiquement de meilleures résultats.
Pour les bineuses Einböck, Garford et Monosen, le guidage s’effectuait via un caméra commandant une interface. Pour la bineuse Schmotzer distribuée par Stécomat, le tracteur équipé du GPS RTK permettait de ce passer d’interface. Un système qui permet d’avoir une bineuse avec un porte à faux réduit donc moins lourde.
À LIRE AUSSI :
Une fraise rotative en alternative au glyphosate
