Un cahier des charges pour les tracteurs

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Un cahier des charges pour les tracteurs

François Baron a témoigné au Salon aux Champs le 27 août au cours d’un débat sur le prix des matériels.

La cuma L'Argencie a une activité tracteur qui tourne bien, et renouvelle ses matériels sur la base d'un cahier des charges précis. Cette méthode rationalise la décision d'achat.

La cuma L’Argencie (Deux-Sèvres) a une activité tracteur qui fonctionne bien, et elle a rôdé au fil des années une méthode de renouvellement très carrée. « Nous avions deux tracteurs au départ, un peu avant 2000, explique François Baron, un des adhérents (*). Puis nous en avons schématiquement ajouté un à chaque renouvellement, au fil de l’arrivée de nouveaux adhérents. Avec un tracteur en cuma, la disponibilité fait l’attractivité du service ! Et plus on l’utilise, moins il coûte cher de l’heure ». En mars 2014, c’est ainsi un ensemble de cinq engins de 110 à 140 ch qui a rejoint le parc de la cuma. Engagement total : 2600 h/an, et un coût prévisionnel de 15 €/h sans le carburant. Mais auparavant, un gros travail a été nécessaire, comme à chaque renouvellement.

64 devis à éplucher

« Avec notre conseiller machinisme Mickaël Madier, nous faisons le tour des besoins, nous déterminons la puissance nécessaire pour nos travaux, pour ne pas se retrouver avec un supplément inutile. Nous éliminons les options sans intérêt. Cette réflexion nous permet de savoir exactement ce que nous voulons et de ne pas se faire mener par le vendeur. Quand on voit le nombre de marques et de gammes qui existent, il est difficile de s’y retrouver ». Ce cahier des charges a permet ensuite de lancer une demande de devis. La dernière, fois, surprise à l’arrivée : environ 200 000 € de différence entre les deux offres extrêmes, pour un ensemble de cinq tracteurs bien définis ! Et un total de 64 devis à éplucher en additionnant les différentes marques et modèles proposés. Comme on l’imagine, le conseiller a de nouveau été mis à contribution. A la commande, ce n’est pas forcément l’offre la plus basse qui a été retenue. « Nous avons pris un peu de technologie, comme la variation continue ou le pont avant suspendu. On pouvait se le permettre tout en restant à un coût raisonnable car l’activité tourne bien ».

François Baron est adhérent de la cuma L’Argencie (Deux-Sèvres). « Je suis en gaec à 3 sur environ 90 ha, avec 600 000 l de quota. Nous avons pris l’option d’être 100% en cuma, y compris pour une désileuse automotrice. Le seul matériel de l’exploitation est un 845 IH avec chargeur. De cette manière, le coût de mécanisation est maîtrisé, et relativement stable. On ne craint pas la mauvaise surprise d’un embrayage qui lâche ou d’une paire de pneus à changer ».

Cuma l'Argencie

Photo de famille à la concession en mars 2014, lors de la livraison des cinq tracteurs à la cuma.

Mickaël Madier

Mickaël Madier, conseiller en machinisme à la Fdcuma 79, accompagne le groupe dans ses investissements : Depuis 18 ans que nous proposons ce service, la demande a tendance à augmenter. Mais toutes les cuma n’en ont pas encore compris l’intérêt. Le principe du cahier des charges est à mon avis indispensable, sinon on se retrouve à devoir choisir entre des offres qui ne sont pas comparables ».