Renouvellement de matériel : « le chauffeur a son mot à dire »

Partager sur

Renouvellement de matériel : « le chauffeur a son mot à dire »

La journée Mécanisation des cuma d'Aveyron en septembre (ici les démonstrations de l'après-midi), lors de laquelle intervenait Philippe Rech, responsable de l'activité épandage des lisiers au Pôle Emploi de la cuma de Baraqueville.

Trente options à discuter pour le renouvellement de la tonne… et toutes ont été discutées avec le chauffeur. Zoom sur pourquoi et comment fonctionnent les agriculteurs responsables du Pôle Emploi de la Cuma de Baraqueville pour impliquer les salariés au renouvellement.

Les « Pôles Emploi » des cuma d’Aveyron permettent aux cuma du secteur de créer des services complets en leur mettant à disposition des salariés, chauffeurs notamment. Dans celui de Baraqueville, Philippe Rech*, responsable de l’activité épandage du lisier, détaille pourquoi l’équipe a décidé d’impliquer les salariés au renouvellement des matériels.

Philippe Rech, responsable de l'activité Epandage des lisiers à la cuma de Baraqueville en Aveyron.

*Philippe Rech est agriculteur en Aveyron sur le canton de Naucelle en veau d’Aveyron et du Ségala, responsable « salariés » à la Cuma de Baraqueville pour l’activité épandage des lisiers.

« Cette année, lors du changement de la tonne à lisier, nous avons demandé à ce que le salarié soit présent pour faire part de ses besoins pour cette activité journalière. Le tonneau représentait 30 ou 32 options au moment de l’achat. Chaque option a été discutée, techniquement, et sur l’opportunité de la mettre ou pas. L’utilisateur du matériel est quand même plus à même de savoir les choix à faire et les besoins.

Ce chauffeur était convaincu qu’il fallait renouveler ce tonneau, parce que nous avions subi quelques pannes, il était usé. Bien sûr le salarié est concerné au premier chef  et ça ne lui a pas déplu pas de participer. »

Comprendre la négociation

« Cela lui a aussi permis de voir comment nous négocions le matériel. Cela diminue la probabilité d’entendre ensuite « on n’a pas pris ci, on n’a pas pris ça, vous économisez ci, vous économisez là ». Et voir le montant de la facture, ça fait réfléchir.  On commande juste ce dont on a besoin.

Depuis 1 an et demi, les salariés se sont investis dans le renouvellement du tracteur, de la tonne à lisier, la presse enrubanneuse et la moissonneuse.

Les salariés ont toute compétence pour faire ça et ça les motive dans leur boulot. Les chauffeurs sont demandeurs de cette implication. Aujourd’hui dans les Cuma, je crois que c’est à prendre en compte. L’organisation et le salaire restent très importants, mais il ne faut pas négliger la considération. »