2022 : une bonne année, pour une majorité d’exploitations ?

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2022 : une bonne année, pour une majorité d’exploitations ?

Après un résultat courant avant impôt (RCAI) de 41 170 €/ETP en 2021, les comptes prévisionnels de l'agriculture en 2022 sont également positifs.

Malgré un alourdissement des charges, les comptes prévisionnels de l’agriculture en 2022 sont positifs en raison des fortes hausses de prix de vente.

La commission des comptes en agriculture a livré son verdict pour 2022. Même si les chiffres sont encore provisoires, ils laissent entrevoir de bons résultats pour la branche agricole. « En 2022, la production agricole en valeur progresse de 17,4 % », indique l’Insee qui présente cette étude sur les comptes prévisionnels de l’agriculture en 2022.

+33% pour les cours des céréales

Pour les céréales, on note une diminution des volumes produits de 10,9 % en moyenne. Jusqu’à 29 % en moins pour le maïs. Mais les prix florissants cette année ont largement compensé cette baisse. En moyenne, les cours des céréales en 2022 ont augmenté de 33 % !

En élevage aussi les volumes produits reculent. De -3,4 % en moyenne. Jusqu’à -13 % pour les volailles touchées par l’épizootie d’influenza aviaire. Le cheptel bovin continue également sa décroissance. Cependant, en productions animales comme en productions végétales, les hausses de prix sur 2022 sont également très significatives. En moyenne +21,5 % cette année.

Des intrants beaucoup plus chers

Les comptes prévisionnels de l’agriculture détaillent également l’augmentation en valeur des consommations intermédiaires.

+11,6 % pour les prix d’aliments du bétail, +39,1 % pour les prix de l’énergie, +78,4 % pour l’engrais : les prix d’achats des intrants explosent.

De quoi tempérer le moral des agriculteurs. Dans ce contexte, les agriculteurs ont logiquement diminué leurs achats d’engrais pour la troisième année consécutive.

Davantage de valeur ajoutée selon les comptes prévisionnels de l’agriculture 2022

Au final, la valeur ajoutée de la branche agricole augmenterait de 18,2 % en tenant compte des subventions et des impôts à la production. Et même de 19 % si l’on intègre le recul de l’emploi agricole de 0,9 % observé en 2022. En termes réels, la valeur ajoutée déflatée progresserait de 16,4 % en 2022 selon l’Insee.

Ces données économiques positives s’accompagnent toutefois d’une instabilité grandissante des prix. Les soubresauts répétitifs des marchés agricoles sont déroutants. Ce qui oblige les chefs d’exploitation à redoubler de prudence dans leurs choix économiques.

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