9 principes pour transformer votre cuma en « machine à projets »

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9 principes pour transformer votre cuma en « machine à projets »

Une désileuse : un projet ambitieux qui change tout, à la fois pour la cuma et dans les exploitations.

La conjoncture pour le moins difficile cette année ne doit pas occulter le principal : en groupe, on s’en sort mieux que seul. Et pas seulement en raison des tarifs ! Que vous soyez adhérent ou responsable, transformez votre cuma en « machine à projets », pour le groupe, mais aussi pour votre exploitation.

1. Rêvez grand…

Commencez par prendre du temps pour rêver : en supprimant toutes vos contraintes actuelles, à quoi ressemblerait votre exploitation en mode « idéal », et comment la cuma pourrait-elle vous aider à atteindre ce but ? Et redescendez doucement sur terre : par quelles étapes pourriez-vous passer pour atteindre cela, à la ferme, et en cuma ? Quels obstacles identifiez-vous ? Sont-ils réellement insurmontables ? Imaginez-vous des moyens - mêmes fous -, de les contourner ? Dressez par écrit votre plan de bataille pour y arriver, étape par étape.

et commencez petit !

Premier objectif : une équipe dotée d’une réelle cohésion, dont les membres sont capables d’agir pour le collectif en mettant leurs objectifs personnels de côté (voir tableau ci-après). Et finalement, la cuma est le terrain d’expérimentation rêvé pour cela, que vous soyez adhérent ou responsable : vous partagez souvent des problématiques communes sur vos exploitations, et l’envie de progresser. Première étape : impliquez-vous !

Un peu d’ordre…

Souvent, transformer une cuma en « affaire qui roule » passe par le fait de remettre un peu d’ordre, de transparence et d’équité via un fonctionnement « huilé » : un bureau effectif, un règlement intérieur adapté à votre groupe, un fonctionnement carré pour optimiser les investissements et la trésorerie, appliqué à tous de la même manière. De même, réfléchissez à la façon dont votre exploitation peut se préparer, sans gros chamboulement, aux changements que vous envisagez.

et des outils !

En cuma, le changement passe parfois simplement par des outils (compteurs d’heure, planning de réservation, compta analytique sous tableur informatique) qui permettent d’identifier les soucis et de les régler. Sur les exploitations, de nombreux outils (fournis par les Instituts techniques comme l’Idele) permettent d’analyser atelier par atelier les marges de progression. Un bon début pour identifier les priorités… mais sans oublier vos propres objectifs.

5. Patience et souplesse

Ces changements, simples sur le papier, peuvent prendre des mois ou des années. L’important : ne perdez pas de vue vos objectifs. Une fois la confiance établie, une fois qu’un groupe moteur s’est réellement constitué, n’hésitez pas à partager ce qui vous anime, à en discuter, quitte à faire évoluer votre projet.

Les rabat-joie

Vous en distinguerez de deux types : ceux qui émettent des réserves constructives et ceux qui tuent dans l’œuf tout projet. Tendez l’oreille aux premiers, sans vous laisser abattre, et remettez les seconds en place : qui ne tente rien n’a rien. L’agriculture évolue tellement que tout est aujourd’hui à réinventer : vive les précurseurs. Regardez plutôt du côté des groupes qui réussissent, ça donne des ailes.

Retour au plan de bataille

Quand vous sentez le groupe mûr, ressortez votre plan de bataille. Est-il toujours d’actualité ? Avez-vous modifié vos objectifs ? La cuma est-elle aujourd’hui assez solide pour assumer ces projets ? Votre exploitation est-elle prête ?

Partagez vos soucis…

Problème administratif, année calamiteuse, abandons… Tout parcours de réussite est pavé d’obstacles. Affrontez les soucis en groupe : ça ira déjà mieux.

9. mais aussi vos réussites

Célébrez vos réussites, même minuscules, et pour les plus belles, n’hésitez pas à les partager. D’une part, ces bons moments renforceront encore l’envie d’aller plus loin ensemble, et d’autre part, en diffusant vos succès, vous vous offrirez encore plus d’opportunités.

Votre édition spéciale Tarn-et-Garonne au complet à lire et télécharger.

Retrouvez le reportage complet dans l’édition de décembre 2016 d’Entraid et tous les compléments du mensuels dans le dossier Noir et Rose.