[étape 4] Embaucher des « personnalités »

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[étape 4] Embaucher des « personnalités »

Embaucher un salarié agricole, étape 4.

Lorsqu'on veut embaucher un salarié, un des freins identifié serait la méconnaissance des métiers agricoles et leur prétendu manque d’attractivité. Dès lors, comment y remédier ?

Selon le programme européen Cowforme, embaucher un salarié est trop peu fréquent du fait de la difficulté à trouver le ‘bon candidat’. Les résultats de cette étude indiquent également que la méconnaissance des métiers agricoles et leur prétendu manque d’attractivité seraient un des freins identifié.

Chercher des « personnalités » plutôt que des candidats

Les éleveurs belges participants au programme Cowforme l’ont bien compris. Ils ont donc d’abord cherché des personnalités (« soigneux envers le matériel », « attentifs aux animaux », « respectueux des horaires ») plutôt que des futurs salariés déjà formés techniquement. La formation spécifique intervient dans un second temps, auprès des personnes intéressées et motivées.

Dès lors, rien de tel que le test grandeur nature. Ainsi, pour « rapprocher demandeurs d’emploi et éleveurs/futurs employeurs », il est nécessaire d’agir au niveau de la formation en développant l’alternance et les stages en fermes, avec une « période de découverte professionnelle » en amont pour tester sa motivation et conforter ou non le binôme employeur/salarié.

Accueillir un stagiaire

Cela peut être un bon moyen de valoriser son image auprès des jeunes comme des moins jeunes. Le stage en entreprise ne se résume pas qu’au stage d’observation en milieu professionnel réalisé la plupart du temps en classe de troisième ! Moins connu, le stage peut être effectué pendant les vacances scolaires par tout jeune dès la classe de quatrième jusqu’en classe de terminale, ainsi que par les étudiants de l’enseignement supérieur. Ces périodes d’observation en entreprise, d’une durée maximale d’une semaine, sont possibles grâce à l’appui apporté par les chambres d’agriculture.

Si la signature d’une convention n’est pas obligatoire dans ce cadre, Yasmina Azmy, chargée de mission orientation professionnelle – formation – métiers, à la chambre régionale d’agriculture Occitanie, la recommande vivement.

« La convention de stage constitue le document indispensable permettant de définir le cadre et la nature des activités que le stagiaire sera amené à réaliser pendant son stage et, par conséquent, de clarifier les responsabilités respectives de l’entreprise d’accueil et du stagiaire. Sans ce document, des litiges pourraient survenir en cas d’accident. » Une convention type spécifique à ces stages a été établie en partenariat entre le ministère du Travail, le ministère de l’Education nationale, les représentants des chambres consulaires et les représentants des assureurs, et est disponible en libre accès sur Internet.

Certaines formations, diplômantes ou non, prévoient également une période de stage en entreprise. Les exploitants souhaitant accueillir des stagiaires peuvent se faire connaître auprès de leur chambre d’agriculture et inscrire leurs offres de stage sur des sites internet dédiés.

L’apprentissage pour transmettre

Pour les employeurs, l’apprentissage est le moyen de transmettre sa passion et son métier à un jeune, de l’accompagner dans son projet professionnel, et de préparer l’avenir de son entreprise en formant son futur salarié ou associé potentiel. Les apprentis sont ainsi un vivier de futurs salariés. À court terme, l’employeur peut bénéficier de conditions avantageuses pour embaucher un apprenti. À plus long terme, l’agriculteur forme celui ou celle qui sera directement opérationnel dans son entreprise.

 


L’ensemble de notre dossier à lire sur entraid.com :

[Etape 1] Evaluer son besoin d’embauche

[Etape 2] Pour bien embaucher, bien se préparer

[Etape 3] Embauche : comment bien rédiger son offre d’emploi