Une fusion de cuma réussie

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Une fusion de cuma réussie

Marc Chiron, le président, et Laurent Bellanger, le vice-président, sont interrogés par Hélène Lalo (Union des cuma Pays de la Loire) durant le Congrès de la Fncuma.

Les deux cuma de La Verrie (Vendée) n’en font plus qu’une seule depuis 2013. Le nouveau groupe est mieux structuré, et s’engage dans la réservation en ligne.

Deux cuma ont longtemps cohabité dans la commune de La Verrie (Vendée), Les Blés d’Or et Les Glaneurs. Beaucoup d’agriculteurs étaient d’ailleurs adhérents aux deux structures. Mais l’une était plus dans un esprit de copropriété au sein de petits groupes, et l’autre plus ouverte. Les responsables ont commencé un rapprochement informel à partir de 1999 : elles ont fait leur AG ensemble, et se concertaient avant d’acheter un nouveau matériel. Elles ont écrit ensemble un règlement intérieur.

D’abord dans les têtes

La fusion s’est faite dans les têtes avant d’être officialisée. Les cuma se sont également retrouvées pour fonder une Sarl, la Forge Glan’Or. Etant les seuls actionnaires durant quelques années, les deux coopératives ont dû rester séparées afin de maintenir le nombre minimal de deux détenteurs de parts. La Sarl a évolué en accueillant de nouveaux associés et, en 2013, les deux cuma ont pu fusionner. Première idée : trouver un nouveau nom, pour ne pas faire de jaloux. Finalement, suite au vote des adhérents… le nom des Blés d’Or est resté. La fusion a permis des économies d’échelle sur les frais de gestion. Elle a généré quelques frais administratifs, mais dont le coût des formalités reste raisonnable. La nouvelle cuma s’est structurée, a créé des commissions, comme «assurance-casse» par exemple.

Réservation en ligne

Elle a adopté la réservation en ligne Cumagenda (devenu Mycuma Planning & Travaux), au départ à la demande du groupe tracteur, qui possédait trois engins. Le responsable avait du mal à y voir clair. D’autres se sont ajoutés, pour atteindre environ la moitié du parc. Un des gros avantages, outre l’allègement du travail pour les responsables : une seule manipulation suffit pour réserver plusieurs matériels à la fois, comme l’épandeur, le tracteur et le chargeur d’un chantier de fumier. Les matériels de récolte et semis restent toutefois en dehors du système, les responsables jugeant qu’il faut trop d’ajustements heure par heure dans les périodes tendues pour être tributaires d’un logiciel. Dès que le chantier est fini, le matériel doit partir chez le suivant. Pour éviter l’écueil de la sur-réservation, des limites ont également été fixées sur la durée de mobilisation des matériels et l’anticipation. Aujourd’hui, le groupe a d’autres projets. Une enquête menée auprès des adhérents a conduit à identifier deux demandes : un hangar pour regrouper le parc en un seul site, et des prestations complètes.

La cuma des Blés d'Or
60 adhérents
Chiffre d'affaires : 294 910 €
80 matériels : 1 moissonneuse-batteuse, 3 tracteurs, 1 désileuse automotrice, 2 presses, 2 télescopiques, 10 bennes, etc