Quand l’IA simplifie la vie de l’entreprise

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Quand l’IA simplifie la vie de l’entreprise

L'IA trace de nouvelles perspectives en matière d'outils dans les entreprises, y compris agricole. (©Adobe Stock)

Développer des outils utilisant de l’IA en entreprise sonne comme la promesse d’une vie beaucoup plus simple. Si la technique ne semble pas avoir de barrière, en user s’opposera au moins à l’argument économique.

L’intelligence artificielle, l’IA, dans toute sa complexité, trouve déjà une multitude d’utilités dans les entreprises. Les robots conversationnels en ânonnent aisément parmi les plus courantes : automatisation des tâches répétitives à faible valeur ajoutée, « ce qui permet aux employés de se concentrer sur des tâches plus complexes et à plus forte valeur ajoutée » ; amélioration de la prise de décision grâce à l’analyse rapide et précise de grandes quantités de données ; personnalisation de l’expérience client au service de leur satisfaction et par extension, de leur fidélité…Des opérateurs bancaires ou assurantiels qui ont dans leur ADN le traitement et l’analyse statistique pour prendre des décisions « sont naturellement plus sensibles à ce genre d’outils. » Mais peu importe leur secteur d’activité, « tous nos clients veulent en parler », résume Nicolas Greffard, en charge de l’innovation chez Valeuriad. Basée à Nantes, l’entreprise propose du conseil et des solutions pour des acteurs publics ou privés. Elle développe par exemple des logiciels et a créé une offre de service autour de l’IA. « Tout le monde à peur de passer à côté de la révolution du secteur », constate l’expert tandis que sa collègue en charge de la communication Élodie Le Roch confirme l’intérêt : « À condition de savoir s’en servir, de poser les bonnes questions, il y a énormément de temps à gagner avec l’IA. Tous domaines confondus. »

Lintelligence artificielle en entreprise pour améliorer le fonctionnement des machines

Sans parler de l’analyse d’images issues de la vidéosurveillance des troupeaux, ni de la définition d’un trajet optimal qui couvrirait toute la surface d’un champ ou d’un parcellaire, l’IA charbonne déjà en agriculture et nul doute que son activité y foisonnera. Nicolas Greffard évoque la maintenance prédictive. « Dès lors que l’on parle de machines, l’IA a très rapidement des intérêts évidents à apporter sur ce plan. »

Anticiper les pannes grâce à l’intelligence artificielle

Le scientifique développe : Les capteurs constatent des données. L’IA intervient dans l’analyse pour prévoir et anticiper les pannes. « Chez un client industriel, nous travaillons actuellement sur une machine assez sensible aux pannes. » Dans la mesure où l’ensemble de la chaîne de production en est dépendante, l’intérêt de sécuriser son bon état de fonctionnement est indéniable. En revanche, la remarque introduit une nuance. La raison économique s’oppose au développement tous azimuts des calculateurs apprenants. En balance face aux gains escomptés, « les moyens mobilisés sont toujours le nerf de la guerre quand on développe un service. »

Prenant en exemple les robots conversationnels : aux antipodes de la simplicité de leurs interfaces, l’investissement pour leur entraînement a déjà été « colossal » et dans un article dédié à chatGPT du printemps dernier, Nicolas Greffard souligne la « réalité énergétique » de ce type de produits.

Les bons outils au bon usage

Pour lui, l’IA peut travailler à partir de données météo bien sûr, mais elle ne va pas directement réaliser des prévisions. « Les modèles statistiques sont particulièrement robustes et performants dans ce domaine. » Elle serait donc un outil parmi d’autres. Et dans les entreprises (pourquoi pas agricoles), c’est aussi coté bureaux qu’elle s’assiéra à la table des solutions d’optimisation de l’activité. « En matière de gestion de projets, pour entreprise qui a tendance à mener des dossiers comparables, il a des choses à faire sur le suivi des plannings, alerter des conséquences d’un retard sur l’ensemble des étapes. » Le responsable innovation de Valeuriad liste encore quelques applications connues ou sur lesquelles il a déjà planché. Il cite le service commercial d’un client qui envisageait d’anticiper les pannes dans sa flotte d’ordinateurs portables.

La capacité d’analyse sémantique ouvre enfin beaucoup de portes aux outils apprenants. « On peut discriminer les urgences et les non-urgences. Un cas d’usage typique et transverse est la classification et la hiérarchisation des mails dans la boîte mail des collaborateurs d’une entreprise. » Même les services RH lui trouvent du charme. Bien qu’il y a presque dix ans, un scandale avait écorné le sourire d’un géant mondial du e-commerce, l’IA peut éclairer un cv de manière vertueuse en dénichant ce que le lecteur humain capte difficilement. « Même si elle n’a pas su les exprimer clairement, on peut ainsi comprendre des compétences de la personne à partir de son cv. » Nicolas Greffard prolonge : « Cela permet donc de la rapprocher de projets qui vont plus lui correspondre. »

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