La bineuse suit la trace du semoir grâce au RTK

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La bineuse suit la trace du semoir grâce au RTK

Le tracteur repasse exactement dans les traces de celui qui a semé.

Pour biner avec précision dans toutes les conditions, la cuma du Bocage (79) a adopté le guidage RTK. Le tracteur qui bine utilise les lignes enregistrées par celui qui a semé.

La cuma du Bocage (Deux-Sèvres) réalise depuis deux saisons une prestation de semis et de binage de précision grâce au guidage RTK. «Initialement, notre bineuse Agronomic était équipée d’un autre système de guidage, par palpeur et par caméra», explique Sylvain Jozelon, un des chauffeurs.«Malheureusement, l’un comme l’autre fonctionnaient mal dans les parcelles très sales.» A l’occasion du renouvellement d’un des tracteurs de la cuma, une solution alternative est apparue: adopter un guidage RTK pour semer, et utiliser ensuite la carte enregistrée pour guider la bineuse.

Un volant électrique

Le tracteur qui sème est un Case IH Puma, doté d’un autoguidage hydraulique et une console Trimble avec signal RTK (CenterPoint VRS). Celui qui bine est un Claas Arion 520 avec roues étroites. «Le Claas a été équipé d’une antenne, d’un volant électrique et des faisceaux nécessaires. Pour l’utiliser en autoguidage, il faut transférer dessus la console et les deux boîtiers GPS du Puma. Cela prend quelques minutes, disons autant que d’atteler la bineuse.» L’investissement nécessaire à l’équipement d’un second tracteur s’élève à environ 10000€. La cuma a bénéficié pour cela d’un PCAE.

bineuse cuma du Bocage console

La console passe du Case IH Puma au Claas Arion (le doublon à gauche est lié au coin de parcelle qui forme un triangle).

Trouver la ligne

Cette nouvelle organisation assure un binage très précis, dès lors que la ligne a bien été retrouvée. «Avant de lancer le tracteur, je vérifie que l’écart affichée sur la console ne dépasse pas 2-3 centimètres. Sinon, j’avance à vide sur quelques mètres pour bien retrouver le signal puis je reviens en arrière, avant d’attaquer.» Sylvain ajoute: «Dans les parcelles irrégulières, c’est quand même mieux que ce soit le même chauffeur qui sème et qui bine, car il se souvient par où il a commencé, il retrouve mieux l’ordre des passages et comment il a fait les pointes.» Heureusement, les roues étroites limitent les dégâts sur la culture quand il faut couper à travers les rangs pour se placer.

bineuse : Sylvain Jozelon salarié cuma du Bocage

Moins de stress pour Sylvain Jozelon, chauffeur de la bineuse.

Facturation variable

Le semoir 12 rangs à 50cm sème 450 à 500ha/an: betterave fourragère, maïs, tournesol, colza, sorgho, lupin… Son usage est impératif pour l’adhérent qui veut ensuite faire biner sa culture. La facturation de la bineuse tient compte de la surface mais aussi du temps passé. En effet, la vitesse de chantier commence à 4 km/h sur culture jeune, et va jusqu’à 10-12 km/h quand le buttage n’est plus gênant.