Les tracteurs sous le hangar de la cuma de Mailhoc, dans le Tarn.
Les cuma tarnaises sont nombreuses à inclure des groupes traction. La fédération a lancé une enquête pour évaluer le coût d'un tracteur sur une exploitation, et inciter les agriculteurs à amplifier encore cette dynamique de traction en commun. Il y a des économies à faire!
Les agriculteurs ne sont pas toujours très au fait de leur niveau de charges de mécanisation. En outre, ils ne sont pas nombreux à s’être penchés sur le sujet. Et ils le relient assez peu à la problématique du travail. Or l’analyse de la mécanisation a un impact direct sur la santé économique et sociale de l’exploitation. Il est donc important de maitriser ses charges de mécanisation.
Cet article a été rédigé dans le cadre de la promotion de la Journée « Univers Tracteur », organisée le 6 octobre 2020 par fdcuma du Tarn.
Plus de 300€/ha de charge de méca
Dans le Tarn, en moyenne sur les deux dernières années, les charges de mécanisation pèsent lourd dans le budget des exploitations. Plus de 20% du chiffre d’affaire global. Cela représente plus de 300 €/ha pour les exploitations tarnaises avec une surface moyenne de 110 ha de SAU.
Le poste traction (avec carburant) pèse à lui seul pour plus de 55% de ces charges. C’est donc sur celui-ci qu’il existe la plus grande marge de manœuvre pour la maîtrise des charges de mécanisation de son système d’exploitation.
Maîtriser ses charges de mécanisation : les pistes de réflexion
Il y a un lien très étroit entre la charge de travail que peut générer une exploitation et la gestion de sa mécanisation. Mais comment faire ? Quelles décisions prendre pour être performant à un coût maîtrisé ? Il n’y a pas de recettes toutes faites ! A chacun sa stratégie, en fonction de ses objectifs, de sa personnalité, de la main d’œuvre disponible et de son environnement (cuma, ETA, voisinage, concessionnaire).
Voici quelques pistes de réflexion.
Tout d’abord, éviter le suréquipement. Comprimer les charges de mécanisation passe forcément par l’optimisation du matériel. Un tracteur qui dort dans la cour de ferme coûte très cher !
Ensuite, le type d’achat : neuf ou occasion. Sur certains outils et dans certaines conditions, il peut être plus judicieux d’acheter un outil d’occasion plutôt que de se lancer dans l’achat d’un outil neuf. Le type de financement a également son importance. Achat, crédit-bail ou location financière peut s’avérer être un outil fiscal.
Autre piste de réflexion, l’équipement partagé (cuma, copropriété ou location). L’investissement de départ est divisé et les frais sont mutualisés. Grâce à cela, le groupe peut se permettre d’investir dans un outil de plus forte performance ou avec des options que seul on ne pourrait s’autofinancer
Enfin, il y a la délégation. Avec le manque de main d’œuvre qui se fait de plus en plus ressentir, la délégation des travaux est une formidable opportunité pour assurer la pérennité des travaux à moindre coût (à condition d’éviter le double équipement).
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