« Une collaboration qui favorise l’image de l’agriculture »

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« Une collaboration qui favorise l’image de l’agriculture »

La cuma de l’Avenir, ici représentée par son président Lionel Royet (à gauche) et son salarié, Thibault Perucchini, participe à la transition énergétique à travers un projet photovoltaïque participatif.

Dans le Doubs, la cuma de l’Avenir contribue à la transition énergétique de manière participative sur son territoire. Elle met à disposition une partie de la toiture de son bâtiment pour produire de l’énergie photovoltaïque. La mise en service de l’installation a été entièrement pilotée par l’entreprise citoyenne la Fruitière à énergies. Un bon exemple de coopération vertueuse entre différents acteurs locaux.

En 2020, la cuma de l’Avenir a investi dans la construction d’un bâtiment pour centraliser l’ensemble du matériel, créer un atelier et embaucher un salarié. À l’époque, pour des questions principalement juridiques, la cuma ne souhaitait pas investir elle-même dans une installation photovoltaïque sur son bâtiment neuf. Il aurait fallu créer une société spécifique, un montage qui ne faisait pas l’unanimité des adhérents. En revanche, lorsque la Fruitière à énergies s’est manifestée pour monter un projet de 100 kWc sur 500 m² de toiture, les réflexions ont été tout autres. Retour sur le projet de panneaux photovoltaïque sur le bâtiment agricole de la cuma.

Participer à la transition énergétique sans investir

La Fruitière à énergies a pris en charge l’intégralité des études et du financement de la centrale photovoltaïque. C’était une évidence pour les membres de la cuma, de travailler avec une entreprise locale. Comme un besoin de faire vivre le territoire.

Une fois l’étude validée sur la capacité de la toiture à supporter le poids de la structure photovoltaïque, le projet a pu être lancé et entièrement piloté par l’entreprise citoyenne. La mise en service de l’installation a eu lieu en juillet 2020. L’électricité produite est revendue en intégralité et équivaut à 10 % de la consommation des habitants de Quingey (hors eau chaude, sanitaire et chauffage).

En contrepartie de la mise à disposition de la toiture, la Fruitière à énergies verse un loyer symbolique aux occupants du bâtiment à hauteur de 4 % maximum des recettes électriques. « Nous percevons 500 € par an. Cela finance l’assurance du bâtiment. Nous avons souscrit un contrat pour une durée de 20 ans », précise Lionel Royet, président de la cuma de l’Avenir.

« Cette collaboration permet aux acteurs territoriaux de contribuer à la transition énergétique sans porter l’investissement », souligne Célia Bessot, cheffe de projet à la Fruitière à énergies.

Photovoltaïque sur le bâtiment agricole : un projet qui profite à l’image de l’agriculture

« En acceptant ce projet à vocation participative, nous bénéficions de retombées positives, indique Lionel Royet. Notre cuma est présentée à d’autres structures, les élus parlent de nous, etc. Ce projet montre l’implication des agriculteurs dans la société et dans la transition énergétique. »

Le président de la cuma de l’Avenir constate avec fierté une communication valorisante de ce travail collectif entrepris par la Fruitière à énergies. « Ce projet véhicule une image positive de notre agriculture, premier employeur de notre territoire », rappelle-t-il.

Actuellement, quasiment la totalité des exploitants du secteur adhère à la cuma de l’Avenir. « Cette adhésion est essentielle à la viabilité de certaines exploitations, souligne Lionel Royet. Nous partageons un état d’esprit mutualiste. Nous avons également la chance d’avoir un taux de renouvellement des adhérents de 100 %. Un départ en retraite pour une installation ou une reprise. Les jeunes apportent des nouvelles idées, un regard neuf et impartial ».

La Fruitière à énergies, un nom qui symbolise le partage

Entreprise citoyenne créée par les habitants du territoire de Quingey en 2017 avec trois salariés, un alternant et trois-cents-trente-cinq associés. L’entrée au capital est basée sur une prise de part de 500 € chacune en plus d’une prime d’émissions de 50 €.

Ces apports de capitaux permettent le financement de projets, de réaliser un chiffre d’affaires grâce aux pré-études et aux accompagnements de projets, d’animer des actions sur le territoire, de participer à la rémunération des salariés, etc. Financement de projets photovoltaïques sur des surfaces artificialisées dans un rayon de 100 km autour de Quingey.

L’ensemble des centrales photovoltaïques en service alimente 7,3 % des besoins électriques de la communauté de communes Loue Lison (hors eau chaude, sanitaire et chauffage).

La cuma de l’Avenir en détail

Localisée à Lavans-Quingey dans le Doubs. Créée en 1991 avec trente-trois exploitations, soit soixante-dix adhérents. Principalement équipée de matériels pour la gestion des prairies et les grandes cultures (5 000 ha dont maïs, blé, orge, betterave fourragère, etc.) ainsi que les productions animales (élevage laitier en AOC comté morbier, un producteur de porcs et une éleveuse de volailles, notamment) et un centre équestre.

La cuma embauche un salarié à temps plein pour la conduite et l’entretien mécanique du matériel de la cuma voire de celui des adhérents (dans ce cas, la cuma facture une prestation de service qui permet à l’agriculteur de réaliser une économie de 30 €/h).

Il y a aussi trois bâtiments dont un neuf (800 m²) et deux plus anciens de petite taille appartenant historiquement à d’autres cuma venues fusionner avec la cuma de l’Avenir.

Écoute et simplification

Pour faciliter la gestion des plannings, la cuma de l’Avenir utilise le logiciel Mycuma planning. Elle a aussi investi dans des boîtiers Karnott pour des enregistrements d’activité justes, complets et précis.

Elle cherche à faciliter la gestion quotidienne et avant tout à répondre aux besoins des adhérents.

Le bureau est également attentif pour accompagner les adhérents dans les changements environnementaux et réglementaires.

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