Côté communication, c’est assez clair: «Hectar n’est pas une école», souligne Valérie Fuchs, chargée des relations avec la presse pour Hectar. «Il s’agit d’un campus, d’un écosystème» précise-t-elle. Un positionnement logique. En effet, la création du Campus Hectar, dans les Yvelines, a été accueillie avec circonspection, crainte, et même hostilité dans certains cas par la profession agricole et les établissements d’enseignements existants.
Premiers retours positifs des élèves
Et les arguments exprimés portent: l’enseignement agricole souffre effectivement de réductions d’effectifs et de moyens. Il lutte pour son image, et l’irruption de cet acteur a pu effrayer. D’autant plus qu’Hectar est auréolé d’une réputation «tech» sexy et s’appuie sur des investisseurs bien dotés(1) qui donnent des moyens pour bien travailler: tout ce à quoi rêve n’importe quelle équipe enseignante mobilisée pour ses élèves. La crainte d’une privatisation de l’enseignement a sans doute aussi largement sous-tendu ces réactions.
Néanmoins, les retours des premières recrues d’Hectar, dotées de profils plutôt entrepreneuriaux pour ceux qui ont suivis les courtes séquences Tremplin, sont positifs.
Ces élèves ne venaient pas pour «apprendre» le métier d’agriculteur, mais plutôt pour conforter un projet existant. Certains sont d’ailleurs déjà passés par l’enseignement agricole classique. Loin d’opposer les cursus, ils profitent plutôt des avantages de chacun d’entre eux.
Pour les autres formations proposées (voir ci-dessous), l’équipe d’Hectar a plutôt capitalisé sur les «vides» et les besoins exprimés par la profession agricole elle-même. Il faudra un peu de temps pour évaluer l’adéquation de ces formations à la réalité de l’agriculture. Mais pour le moment, l’offre semble plutôt enrichir le paysage et répondre à la demande de certains candidats à l’installation: devenir des entrepreneurs aguerris, se construire un réseau.