Qu’est-ce qu’on mange au Salon ?

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Qu’est-ce qu’on mange au Salon ?

De nombreuses démonstrations et présentations ont été consacrées aux différentes ressources fourragères au salon aux champs qui a ouvert ses portes ce 30 août près de Lisieux dans le Calvados.

Le 30 août, le Salon aux Champs a ouvert ses portes près de Lisieux. Les éleveurs présents ont eu l’occasion de concocter un menu amélioré pour leurs animaux grâce aux nombreuses expos et démos fourragères programmées pendant les deux jours.

Herbe

En Normandie, les verts pâturages sont légion et les récoltes d’herbe souvent abondantes. Au-delà de la quantité, l’accent est de plus en plus mis sur la qualité. Antony Uijttewaal, d’Arvalis-Institut du Végétal, insiste sur les précieux atouts des légumineuses, notamment des luzernes. A condition toutefois de réussir la récolte : « En fonction du matériel de fauche, les pertes vont varier dans nos essais de 150 à 380 kg de MS/ha ». Plus novateur, Eric Junker a présenté un projet original de récolte fractionnée des tiges et feuilles de luzerne ou trèfle dont la valeur alimentaire en MAT est particulièrement élevée. Objectif : pouvoir densifier les rations. Cette alternative pourrait intéresser notamment les éleveurs de porcs et de volailles monogastriques qui pourraient réduire ainsi la proportion de tourteaux de soja.

Au-delà de la quantité d'herbe récoltée, l’accent est de plus en plus mis sur la qualité

 

Méteils

Constitution de stocks, autonomie protéique, les mélanges associant céréales, protéagineux ou trèfles annuels suscitent de plus en plus d’intérêt. Selon les Chambres d’agriculture de Normandie, les valeurs moyennes obtenues varient de 0,85 à 0,90 UFL/kg de MS et 90 à 120 g/kg de MS en PDIN-E. Une ressource intéressante pour conforter les stocks fourragers.

Maïs

C’est un passage incontournable au Salon aux Champs où les cuma ont une longue expérience dans les chantiers de récolte. Au micro, Michel Seznec, conseiller en machinisme, insiste sur l’exigence de la maîtrise par l’éleveur lui-même de la qualité du chantier : longueur de coupe, éclatement des grains … La conception des silos est souvent perfectible en effet. L’application Tasssilo, téléchargeable gratuitement, peut donner de précieuses indications sur la qualité du tassage. Dans les allées du salon, l’entreprise Vitalac promeut son nouvel outil électronique appelé « Symeter » conçu pour aider visuellement le chauffeur à tasser le mieux possible le silo, en ciblant les zones qui le nécessitent en priorité.

 

Les cuma ont une longue expérience dans les chantiers de récolte.

Betteraves

Elles ont toujours la cote en raison de leur valeur alimentaire. A tel point que les arracheuses disponibles pour effectuer la récolte ont souvent un planning serré. Au Salon aux Champs, les démonstrations d’arrachage ont drainé de nombreux visiteurs. La cuma de la Campagne, dans l’Eure, a relaté son expérience : 210 ha arrachés pour 13 adhérents. Coût : 180 €/ha.

 

Les betteraves fourragères ont toujours la cote en raison de leur valeur alimentaire

Service compris

Les cuma sont de plus en présentes également sur les questions de distribution de ration. En mutualisant une dessileuse entre plusieurs adhérents, on parvient à gagner en coût de distribution et temps de travail. Les deux cuma normandes des Trois fibres et l’Entraide représentées au Salon en témoignent, chiffres à l’appui : pour la première, ce sont 11 exploitations adhérentes pour un volume de 5,5 millions de litres de lait. Coût : 22,16 €/1000 litres. La seconde concerne 14 exploitations pour 8, 2 millions de litres de lait. Coût : 12,90 €/1000 litres. Signalons aussi l’apparition de nouvelles technologies qui garantissent, grâce à un système d’analyse embarqué, une qualité constante du mélange par un ajustement automatique des quantités.

Les cuma sont de plus en présentes également sur les questions de distribution de rations