300, c’est le nombre de suicides dans le monde agricole chaque année. Cela représente presque un exploitant chaque jour. La santé mentale dans le milieu agricole est un sujet qui se développe de plus en plus. D’autant plus que les agriculteurs de 15 à 65 ans ont un risque de se suicider 30% supérieur aux autres catégories professionnelles. Un chiffre qui peut monter à 63.5% supérieur de se suicider pour les 65 ans et plus. Pour lutter contre cela, le groupe socialiste a déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale.
Un maillage humain pour lutter contre la santé mentale agricole
Pour aider les agriculteurs, la proposition veut une consolidation et une généralisation du dispositif de sentinelles agricoles. Ce dispositif se traduit par l’engagement de bénévoles auprès de la MSA pour contribuer à la prévention du mal-être.
Ces personnes peuvent souvent être des acteurs de confiance proches des agriculteurs. On retrouve les vétérinaires, les comptables agricoles, les voisins ou encore les élus locaux. Le but est de développer un maillage humain capable de repérer les signaux de souffrances psychiques ou de risque suicidaire pour orienter les personnes vers des structures compétentes.
Une simplification de l’accès à l’aide
Le système actuel est jugé trop complexe. L’agriculteur se doit de multiplier ses demandes auprès des services (MSA, banques, services sociaux). Ce qui décourage souvent la demande d’aide.
Pour cela, le Guichet Unique va se diviser au niveau départemental afin de répondre aux besoins financiers, psychologiques et administratifs de l’agriculteur. Dans la proposition, ce guichet doit se munir d’une unité mobile pour aider et accompagner les exploitants agricoles.
Réduire les inégalités pour protéger les agriculteurs
Pour éviter les inégalités de traitement entre les territoires, une structure nationale « La Mission Nationale » veut être développée.
La stratégie est simple : harmoniser les pratiques et s’assurer que chaque agriculteur bénéficie du même niveau de protection quel que soit son département.
Tout cela en facilitant les conditions d’accès au répit pour les agriculteurs en mal-être psychique ou en bénéficiant du crédit d’impôt pour remplacement avec un taux porté à 80 % des dépenses engagées dans ce cadre.
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