18 €/ha avec deux semoirs identiques dans l’Oise

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18 €/ha avec deux semoirs identiques dans l’Oise

Pour ne pas augmenter le coût de semis, les surfaces engagées à semer de la cuma du sud-ouest de la vallée de l'Oise sont passées et 450 à 650 ha/an.

La cuma du Sud-ouest de la vallée de l’Oise s’est équipée d’un deuxième semoir de précision cette année. L’objectif est d’apporter plus de flexibilité dans les chantiers, sans augmenter les coûts.

C’est pour lui sa troisième campagne. Mais celle-ci est un peu différente. Au printemps 2024, le semoir monograine Monosem de la cuma du Sud-ouest de la vallée de l’Oise a vu arriver son jumeau.

Deux semoirs monograine Monosem à 18 €/ha à la cuma du Sud-ouest de la vallée de l’Oise

En effet, la quinzaine d’adhérents a décidé de s’offrir plus de souplesse en achetant un second semoir. « Mais pour maintenir le coût de semis raisonnable de 18 €/ha, il a fallu augmenter les surfaces à emblaver », explique Thierry Fraiture, président de la cuma et responsable du matériel.

coût chantier semis cuma Sud-ouest vallée de l'Oise

Analyse du coût d’un chantier de semis à la cuma du Sud-ouest de la vallée de l’Oise (60).

Cette année, les deux outils ont semé plus de 650 ha, dont une quarantaine de betteraves, 150 de colza, 350 de maïs et le reste tournesol. Là où le premier semoir assurait seul une surface de 450 ha. L’avantage pour la cuma est que les deux Monosem Monoshox NG Plus sèment six rangs avec des écartements variables. « On peut aller de 45 à 80 cm, précise Nathanaël Signez, agriculteur et utilisateur du semoir. Il offre donc beaucoup de possibilités et de souplesse. »

À la charge de l’adhérent

La souplesse, c’est ce qui est recherché. « Avec les fenêtres météo restreintes, personne ne veut perdre de temps. Alors, nous n’avons pas hésité longtemps à acheter un second modèle. Les adhérents, en plus d’engager de surfaces, ont accueilli de nouvelles recrues. » Ils sont désormais une vingtaine à se partager les deux outils.

semoir monograine Monosem Monoshox NG Plus

Le Monosem Monoshox NG Plus de six rangs peut avoir un débit de chantier allant jusqu’à 3 ha/h.

L’organisation semble, elle, assez simple. Le responsable du matériel établit les plannings selon les demandes. Pour la facturation, celui-ci s’appuie sur les données du boîtier Karnott. « Chacun conduit son tracteur, explique Nathanaël Signez. L’outil ne demande pas beaucoup de puissance. Un tracteur de 120 chevaux est suffisant. » Le semoir est dételé et attelé dans le bâtiment du responsable du matériel, et chacun fait ses réglages selon la densité de semis et la profondeur souhaitées. Quant à l’écartement des inter-rangs, il ne bouge quasiment pas, car ils sont définis selon les périodes et cultures semées.

Un débit de chantier de 2,5 à 3 ha/h

Les changements de tracteurs et trajets entre les parcelles génèrent une perte de temps, chacun le sait. Mais celle-ci est comblée par le débit de chantier du semoir. « Si le terrain est bien préparé et que les parcelles sont assez grandes, on peut aller jusqu’à 2,5 ha/h voire 3 ha/h », estime Nathanaël Signez, qui roule à 7,5 km/h en semant son maïs. « Avec la grande capacité des éléments semeurs, on peut semer environ 10 ha sans avoir à le recharger. On perd moins de temps, que ce soit pour le remplissage de la cuve d’engrais, ou des éléments semeurs. »

semoirs monograine cuma Sud-ouest vallée Oise

Acheté 47 000 € HT, amorti sur neuf ans, le groupe n’a pas lésiné sur les équipements.

Le groupe a choisi d’acheter le même semoir que le premier pour des raisons de simplicité. Les pièces détachées de la même marque sont en stock à la cuma. Les adhérents connaissent le fonctionnement de l’outil et ils ont affaire au même concessionnaire. « Mais c’est un semoir cher, regrette Thierry Fraiture. Cependant, c’est un bon compromis pour notre utilisation. »

Acheté 47 000 € HT, amorti sur neuf ans, le groupe n’a pas lésiné sur les équipements. Gamme de différents disques, socs en carbure, fertilisation localisée avec une cuve sur le semoir, traceur repliable, roue plombeuse, boîtier Karnott et boîtes de rangements, etc. Tout est pensé pour faciliter l’utilisation en commun.

Semoirs monograine robustes et bien équipés à la cuma du Sud-ouest de la vallée de l’Oise

Satisfait du premier Monosem Monoshox et forts de mauvaises expériences précédentes, le groupe s’est naturellement tourné vers la marque Monosem. « Par le passé, nous avions des semoirs Kuhn, mais le système de repliage n’était pas assez robuste, avoue Thierry Fraiture. Puis, sur le précédent, nous avons réalisé plus de 3 000 € de frais d’entretien en un an. Ça ne pouvait pas continuer. » Alors que pour ces deux semoirs, il estime un coût d’entretien d’à peine 500 €/an. « C’est l’histoire de changer des socs ou des chaînes, précise-t-il. C’est de l’usure habituelle. »

Pour la cuma du Sud-ouest de la vallée de l’Oise, il n’y a pas de stratégie de renouvellement définie. « On change en fonction des opportunités, lance le responsable. Mais, nous comptons bien les garder encore cinq ou six ans. On verra quels seront les prix de revente, mais je ne suis pas inquiet, ce sont des matériels qui se revendent bien. »

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