Une moissonneuse-batteuse en leasing pour en renouveler deux

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Une moissonneuse-batteuse en leasing pour en renouveler deux

Pour Julien Petitfour, responsable de l'activité moisson à la cuma des sources, sans le leasing, ils n'auraient pas pu renouveler leurs deux moissonneuses batteuses.

La cuma des sources située en Haute-Marne s’est équipée récemment d’une moissonneuse-batteuse en leasing après avoir revendu les deux qu’elle possédait. Une stratégie que nous explique le responsable de ce groupe moisson, Julien Petitfour.

Il a fallu revoir un peu l’organisation de la moisson pour les quatre adhérents de l’activité de la cuma des Sources. En effet, il y a deux ans, le groupe a troqué ses deux moissonneuses-batteuses vieillissantes pour une moissonneuse-batteuse neuve en leasing. La Claas Lexion 8700 avale désormais les 550 ha de colza, blé et orge du groupe de Lorrain.

Deux moissonneuses-batteuses vieillissantes

« Nos deux machines, une Claas Montana 570 et une Lexion 480 ayant plus de 15 ans étaient vraiment vieillissantes, explique Julien Petitfour, vice-président de la cuma et responsable du groupe. Nous nous sommes retrouvés avec ces deux moissonneuses, car notre activité a évolué et que nous avions eu l’opportunité d’acheter la seconde, déjà âgée de 10 ans à l’époque. Leur entretien était devenu coûteux car chaque année, nous faisions une révision préventive pour éviter les pannes pendant la moisson. »

Tout cela est terminé. Il y a deux ans, le concessionnaire Claas est venu proposer une moissonneuse neuve qu’il avait en stock. Une Claas Lexion 8700 avec une coupe de 10,80 mètres. « Parfaitement proportionnée pour notre groupe, se rappelle le responsable. Seulement, le prix était assez élevé, 410 000 €. Le concessionnaire nous proposait une reprise de nos deux machines à 110 000 €. Impossible pour nous de financer un tel investissement. »

Une moissonneuse-batteuse en leasing pour ne pas augmenter le coût de la moisson

Le groupe s’est alors penché sur la proposition d’un contrat de leasing dans le but de ne pas augmenter le coût de la moisson. Il était établi à 90 €/ha. « Nous avons donc conclu un contrat de sept campagnes à 100 h/an avec un loyer de 34 446 €/an, compte Julien Petitfour. À l’issue de cette période, la valeur résiduelle sera de 125 000 €. Soit on rachète la machine et on finance le reste, soit on la revend à la valeur du marché. Au total, nous l’aurons payé 486 122 € avec les intérêts. Mais sans cela, nous n’aurions jamais pu renouveler nos deux machines. »

En contrepartie de cette offre, les adhérents du groupe ont pu revoir à la baisse le prix facturé. Établi dorénavant à 73 €/ha, chauffeur, entretien, annuités compris. « Cette affaire est totalement bénéfique, estime-t-il. Nous avons gagné en fiabilité, en coût d’entretien, en confort et en efficacité. »

Bien équipée

Finalement, le groupe parvient à atteindre un débit de chantier de 4,6 ha/h en 2022. Cette année celui-ci est un peu réduit car la paille était difficile à travailler. « Sur les 213 h comptabilisées au moteur, 110 sont dénombrées au batteur et seules 96 h sont comptabilisées dans les parcelles au travail. »

Pour y parvenir, la machine dispose de nombreuses options : coupe à tapis flexible, système hybride composé d’un rotor et d’un batteur, autoguidage, compteur précis et système de réglages automatiques. Seul bémol, la cuma aurait voulu avoir des chenilles à la place des pneus pour s’assurer dans les parcelles en coteaux. « Nous avons également fait des économies en matière de main-d’œuvre en ayant plus qu’un chauffeur au lieu de deux. Tout comme pour l’assurance avec un contrat au lieu de deux et des frais d’hivernage divisés par deux, avoue le responsable. Le seul bémol est de n’avoir qu’une seule machine. Si elle tombe en panne, nous n’avons pas de solutions de secours. » Pour le moment, les agriculteurs n’en ont pas besoin, car la machine est neuve.

Moissonneuse-batteuse en leasing : quel impact sur l’organisation ?

Avec une seule machine, le groupe a dû revoir un peu son organisation avec plus de temps passé sur la route. « On essaye de travailler par secteurs et d’avancer dans la même proportion chez chacun pour éviter d’avoir des disparités, explique-t-il. Nous faisons également des grosses journées quitte à travailler la nuit pour pouvoir contenter tout le monde. On essaye de centraliser les besoins de tout le monde pour y répondre rapidement. »

Le gabarit de la moissonneuse est idéal car il fallait tout de même assurer la récolte de plus de 500 ha, et sans leasing, le groupe n’aurait jamais pu se permettre un tel achat.

La Lexion 8700 de la cuma des Sources en 6 chiffres

  • 10,80 m de largeur de coupe.
  • 73 €/ha, chauffeur et entretien compris.
  • 6 800 l de GNR consommé pour 526 ha en 2022. Dont 6 057 l au champ (soit 13 l/ha) à la charge de l’adhérent.
  • 0,30 l d’AdBlue/ha à la charge de l’adhérent.
  • 112 h au batteur, dont 96 efficaces.
  • 34 446 €/an, le loyer à payer pendant sept ans.

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