[Moisson 2023] Le travail de la paille ralentit le chantier

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[Moisson 2023] Le travail de la paille ralentit le chantier

À la cuma de Chalandry, la moisson est bien rodée pour maintenir un bon débit de chantier.

La moisson 2023 se termine à la cuma de Chalandry. Une organisation rodée et une machine performante permettent aux sept agriculteurs du groupe de moissonner plus sereinement. Reportage en plein chantier à Brenelle dans le sud de l'Aisne.

Ciel gris, températures douces, la météo est typique de la moisson 2023 dans l’Aisne en Hauts-de-France. La poussière que fait la nouvelle batteuse de la cuma de Chalandry, dans l’Aisne, s’immisce entre les deux bosquets qui délimitent la parcelle. Signe que le blé est sec et mûr, malgré la date précoce.

Optimiser la moissonneuse

Alors, pas question de s’arrêter. « On fait tout pour que le débit de chantier soit optimisé, lance Frédéric Sabreja, président de la cuma mais aussi pilote de la Case Axial 7250. C’est pour cela que nous avons équipé notre moissonneuse d’un GPS, pour travailler avec une largeur de coupe toujours pleine. Nous avons également choisi l’option qui règle automatiquement la vitesse d’avancement selon la quantité de grains. Nous avons ainsi peu de pertes de grains et on ne gaspille pas de temps à réaliser les réglages entre les parcelles. »

moisson 2023 Aisne

La moissonneuse Case Axial est équipée de nombreuses options. Un moyen de s’assurer qu’elle est toujours optimisée.

En plus de ces options, le groupe de sept adhérents a choisi une barre de coupe de 8,50 m de large. Cela permet d’assurer un débit de chantier avoisinant les 35 à 40 ha par jour quand les parcelles sont regroupées et d’une bonne taille. Il le faut, car la moissonneuse a du grain sur la planche: 480 ha sont à abattre.

Une moisson 2023 qui se termine dans l’Aisne

« Nous avons commencé avec une centaine d’hectares d’escourgeons, puis enchaîné avec les pois d’hiver et de printemps, liste le chauffeur. Nous sommes dans les blés depuis deux semaines et nous voyons le bout. Il reste encore deux grosses journées. Nous avons battu en parallèle du colza. Sur les 70 ha, nous en avons encore une quinzaine à faucher. » Bref, les jours de la batteuse sont comptés pour cette première campagne.

En effet, le groupe aime renouveler son matériel assez rapidement. Il espère ainsi éviter les frais d’entretien trop élevés. « Nous avons eu sept Axial en treize ans, compte le président. On essaye de les renouveler rapidement tout en maintenant le coût de revient. » Ce dernier s’établi à 57 €/ha , machine, AdBlue et entretien compris. Le carburant est à la charge de l’adhérent. Quant à la conduite, c’est Frédéric Sabreja, qui s’y colle. Pour un passionné de matériel comme lui, il est un peu au paradis.

Entraide et entente

Il faut dire que le groupe est sacrément organisé. C’est nécessaire puisque les parcelles sont éloignées de 50 km. « On essaye d’avancer un peu chez tout le monde, explique t-il. Ainsi, s’il venait à pleuvoir, aucun ne serait défavorisé. On choisit ensemble les parcelles à maturité, quitte parfois à faire quelques allers-retours loin. »

Les deux bennes et tracteurs sont conduits sur le principe de l’entraide. Ils sont mis à disposition à un tarif de 27 €/h sans carburant. Parmi les membres du groupe moisson, six d’entre eux ont constitué un groupe de cuma intégrale. « Chacun trouve sa place dans notre groupe, c’est l’organisation qui nous convient, estime t-il. Depuis 2021, où notre activité a débuté, personne ne s’est plaint de cette manière de travailler. »

Bons résultats en blé pour la moisson 2023 dans l’Aisne

Cette année, les chantiers sont un peu ralentis par la paille qui est difficile à travailler. « Le blé a mûri trop rapidement », reconnaît le chauffeur. Résultat: la moissonneuse consomme davantage: 30 l/ha au lieu de 18 habituellement. Et la machine roule à 4,5 km/h au lieu de 5,5. Mais ce n’est pas au détriment des rendements et de la qualité des grains de blé qui sont plutôt bons. En revanche, la déception est pour le rendement des colzas qui avoisinent les 25 q/ha.

Mais il le reconnaît, la fenêtre météo et l’organisation lui permettent d’être malgré tout plus « cool ». Ce qui permet à Frédéric Sabreja, le principal chauffeur de l’Axial, de faire des journées de 12 heures. Important, s’il veut tenir dans la durée. D’autant qu’il ne laisserait pour rien au monde sa place au volant… Ça tombe bien , une centaine d’hectares de maïs l’attendent en septembre.

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