Moins de céréales en Europe : rebond sur les prix ?

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Moins de céréales en Europe : rebond sur les prix ?

Les effets de la sécheresse ont compromis les rendements des céréales en 2023 dans de plusieurs pays européens.

Le Copa (Comité des organisations professionnelles agricoles de l'Union européenne), et la Cogeca (Confédération générale des coopératives agricoles) alertent sur les rendements des céréales 2023 en Europe. Faut-il s'attendre à une remonté des prix ?

Dans un communiqué publié le 17 juillet, les organisations européennes agricoles font état de prévisions de récolte négatives sur le continent européen. Les rendements des céréales en 2023 seraient médiocres : « la situation est extrêmement préoccupante avec une production attendue de 256 millions de tonnes, peut-être la pire récolte depuis 2007 et inférieure de 10 % à la moyenne des 5 dernières années … » affirme le Copa et la Cogeca.

Des rendements en céréales en 2023 à la baisse

Ces mauvais résultats touchent surtout les producteurs de céréales situés en Espagne, au Portugal et en Italie du Nord. On parle de -60 % de rendement ! D’autres pays redoutent également de lourdes contreperformances :  Roumanie, Finlande, Pologne, Lituanie… La sécheresse est à l’origine de cette dégringolade des rendements.

En oléagineux et protéagineux, la production devrait rester correcte. Même si on craint un impact climatique sur la qualité de la récolte.

Une variable prix, incertaine

La situation économique actuelle pourrait plomber les comptes de certaines exploitations. Car, en parallèle de cette baisse de volume observée dans de nombreux pays européens, les ciseaux de prix sont actuellement défavorables entre :

  • des prix d’achat d’intrants très élevés (semences, engrais, GNR… ) ;
  • des prix de vente encore bas pour l’instant, de l’ordre de 219 euros/t de blé meunier et de 407 euros/t pour le colza).

Il est encore trop tôt pour connaître les prix définitifs dont pourront bénéficier les agriculteurs en fin de saison. Car au-delà du climat, l’évolution de la situation géopolitique pourrait également bousculer les cours actuels. Notamment, la non-reconduction de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes.

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