Fusion de cuma : l’humain au cœur des réflexions

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Fusion de cuma : l’humain au cœur des réflexions

Sur les bases d’une fusion soignée, la cuma à Mayet se tourne vers son avenir.

Les cuma de Pontvallain Mayet et d’Haute rue se connaissaient bien. Complémentaires dans leurs activités, leurs matériels étaient déjà dans le même hangar, avec un partage des salariés… 90 % des adhérents étaient d’ailleurs communs aux deux entités. Voilà près de deux ans, leurs responsables actaient une décision importante : la fusion des deux collectifs. La réussite de leur expérience éclaire sur quelques questions qui se posent dans pareil cas.

André Dupuy (président) et Julien Ménager (vice-président) précisent d’entrée : la fusion de cuma réalisée à Mayet en 2021 apporte satisfaction. « Dans l’ensemble, ça fonctionne bien. Si c’était à refaire, on recommencerait… » Aussi, ils retiennent quelques conseils qu’ils proposent humblement : pour réussir une fusion de cuma, « il est important de prendre son temps sur un projet de cette ambition. Il faut travailler ensemble avant la fusion pour mieux se connaître et partager le projet. Dans notre cas, la mise à jour des fichiers parts sociales était un atout. »

Pourquoi fusionner?

La question du pourquoi est essentielle. Les élus doivent être en capacité d’expliquer aux adhérents les motivations autour de ce projet. C’est le sens.

Dans le cas des deux cuma de Mayet, les acteurs de la réflexion ont priorisé plusieurs axes : « Rationaliser le parc matériels, faciliter la gestion des salariés et le renouvellement des élus. Les responsabilités sont plus partagées. Pour exemple, Julien suit le dossier assurances, David la rémunération des salariés. Il y a aussi un groupe achats de matériels et une commission casse. Pour faciliter l’administratif, nous avons adhéré au GESAC 72 pour deux jours par mois. Le plus est indéniable. »

Et les difficultés?

André et Julien confirment que les enjeux sont d’abord sur l’humain. « Les premiers mois n’ont pas toujours été faciles. Chacun arrive avec son histoire, ses convictions… Il faut construire ce nouveau collectif. À ce titre, nous conseillons de changer le nom de la cuma. La présence d’un bâtiment, d’un lieu de vie commun, facilite le rassemblement. »

réussir une fusion de cuma

Un nouveau collectif nait lors de la fusion.

« La dimension de la structure nécessitait de revoir la gouvernance, la communication dans le groupe. Chaque dernier vendredi du mois, il est organisé soit une réunion de bureau ou de conseil d’administration. Les réunions sont planifiées à l’avance.

Entre nos deux cuma, nous n’avions pas la même réactivité dans les prises de décisions (ex : achats de matériels). Nous avons aussi revu le montant des indemnités des administrateurs. »

Des clefs pour réussir une fusion de cuma

« Il est important de préciser les fonctions des différentes strates de la cuma : bureau, conseil, assemblée générale. La communication ne se passe plus en bout de champs. Il faut structurer les choses. Le bureau ne doit parler que d’une seule voix. »

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