Une pulvérisation fluo pour réussir le traitement

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Une pulvérisation fluo pour réussir le traitement

C'était le 3 juin dans la Vienne.

Rien de tel qu’un traceur fluo observé de nuit pour vérifier la qualité d’une pulvérisation sur la vigne. Explications.

Les viticulteurs de la Vienne ont découvert comment optimiser leur pulvérisateur lors d’une soirée «fluo» le 3 juin. La chambre d’agriculture avait sollicité Loïc Pasdois, un consultant indépendant spécialisé. Ce dernier a développé une méthode de diagnostic originale.

En effet, il fait d’abord appliquer une solution d’un produit fluorescent sur la vigne. Ensuite, le soir venu, avec une lampe à lumière bleue, le résultat s’affiche directement sur les feuilles et les grappes. Les gouttelettes apparaissent en fluo sur l’ensemble de la végétation. Et les défauts sautent au yeux.

essai pulvérisateur vigne feuille fluo

La face externe des feuilles s’avère généralement bien couverte.

Une méthode ludique

Loïs Pasdois préfère cette méthode à celle des papiers hydrosensibles. Leur inconvénient selon lui: ils ne représentent qu’un petit échantillonnage. En plus, ce diagnostic nocturne a un côté ludique apprécié des viticulteurs.

essai pulvérisateur vigne feuille fluo

Le produit pénètre moins bien jusqu’à la face inférieure.

Diagnostic du pulvérisateur

La démonstration organisée par Oriane Remaury (Chambre d’agriculture) a mobilisé en particulier les membres du groupe Dephy et ceux du groupe bio du département. Trois d’entre eux avaient amené leur pulvérisateur pour constater de visu son efficacité.

La difficulté principale est d’appliquer le produit de façon homogène dans toute la végétation. Le dos des feuilles s’avère particulièrement difficile à bien couvrir. C’est notamment un enjeu de taille quand on veut revenir à des produits de contact comme le cuivre.

essai pulvérisateur vigne grappe fluo

Ici, la grappe a bien reçu les gouttelettes.

Des défauts récurrents

Sur les matériels en présence, Loïc Pasdois a retrouvé quelques défauts habituels. Un volume de bouillie par hectare insuffisant, une vitesse d’avancement trop élevée, ou encore des jets mal orientés ou trop éloignés de la végétation.

Il observe qu’en général le parc de pulvérisateurs n’est pas toujours en état pour obtenir une efficacité maximale des applications. Il confirme également que les viticulteurs peinent à déterminer le bon volume de bouillie à l’hectare, la seule information disponible étant une quantité de matière active.

Prochaine étape pour Loïc Pasdois: pouvoir distribuer le produit fluo auprès des viticulteurs pour un auto-diagnostic. Pour des raisons réglementaires, sa diffusion reste aujourd’hui très restreinte.

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