Vendanges 2016 : marquées par le gel, la grêle et la sécheresse

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Vendanges 2016 : marquées par le gel, la grêle et la sécheresse

Avant et après un épisode de grêle particulièrement violent, le 17 août sur le vignoble AOC du Pic Saint Loup dans l’Hérault.

Mauvaise nouvelle pour le secteur viticole: l’année ne sera pas bonne. Les derniers chiffres laissent entendre une baisse de production de l’ordre de 10% au niveau national. Mais dans cette loterie où les aléas climatiques ont rythmé l’année, tous ne sont pas logés à la même enseigne.

Ce ne sera pas cette année que la France retrouvera sa couronne de premier producteur mondial de vin après l’avoir perdue en 2015 au profit de l’Italie. En effet, les vendanges 2016 s’annoncent plutôt compliquées. Selon les estimations du ministère de l’Agriculture, la production 2016 devrait atteindre 42,9 millions d’hectolitres contre 47,6 en 2015. Cause de cet effondrement: la grêle au printemps sur les vignobles de Bourgogne, Charente et à la mi-août dans le Languedoc. Le gel dans le Val de Loire, la Champagne et la Bourgogne. La sécheresse qui sévit autour du bassin méditerranéen et qui n’épargne pas d’autres régions.

De -35% dans le Val de Loire…

Selon Agreste, les prévisions de récolte dans le Val de Loire sont annoncées avec une baisse globale de 35%, principalement en raison du gel survenu au printemps. Gel aussi dans les Charentes avec une baisse de production estimée à 16%. En Bourgogne, le gel a touché 10000ha, principalement dans les Côtes de Beaune et l’Yonne. Plusieurs épisodes de grêle ont achevé certains secteurs durant le mois de mai. Même punition de la météo pour la Champagne, où le gel a détruit 4600ha au printemps.

En Languedoc-Roussillon et dans le Sud-Est, c’est la sécheresse qui touche le vignoble. Même si l’état sanitaire est correct, les rendements en jus seraient pour le moment inférieurs à ceux de l’année dernière.

…jusqu’à +18% en Alsace

Malgré les fortes attaques de mildiou provoquées par les pluies du mois de juin, les prévisions de récolte sont en hausse de 18% par rapport à 2015, même si cette année sera marquée par des situations différentes selon les territoires suite au gel, attaques de mildiou et déficit hydrique.

Tous les feux sont au vert dans le secteur bordelais. La sécheresse a contenu les maladies et les rendements devraient être conforme à ceux de 2015.

Après ces prévisions de rendement, reste à connaitre la qualité du millésime.