Aurélie Bertrand, apprentie et future agromachiniste

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Aurélie Bertrand, apprentie et future agromachiniste

De gauche à droite : Philippe Richard, (président de la cuma Fusion rémoise), Aurélie Bertrand, Philippe Renais (formateur à la MFR de la Rouvraie) et Richard Papeil (chauffeur de la cuma).

Au volant du tracteur, Aurélie Bertrand est dans son élément. L’élève en terminale agroéquipement à la MFR de la Rouvraie, à Montauban-de-Bretagne, est apprentie à la cuma Fusion rémoise pour sa dernière année de bac professionnel. « Être en extérieur et dans la nature » est ce qu’apprécie particulièrement la jeune femme de 19 ans, originaire de Saint-Rémy-du-Plain, une commune voisine.

Après un Capa métiers de l’agriculture et plusieurs stages en élevages, Aurélie Bertrand poursuit par un bac professionnel en apprentissage. Elle souhaite ainsi acquérir plus de compétences en agroéquipement. « J’apprécie la conduite du matériel et les travaux de cultures », précise l’étudiante. âgée de 19 ans. C’est donc naturellement qu’elle se tourne vers la cuma Fusion rémoise de Rimou (35). Elle peut ainsi continuer à acquérir des connaissances et compétences techniques sur le terrain. Elle connaissait déjà la coopérative par des liens familiaux et grâce à ses anciens maîtres de stage qui y adhèrent.

Ecarter les préjugés et stéréotypes

« J’ai été bien accueillie par l’équipe salariée », indique-t-elle avec un large sourire.

Philippe Richard, président de la cuma, est également chef d’exploitation. Il porte un regard positif sur l’intégration de femmes : « La motivation et le sérieux des chauffeurs sont essentiels pour le métier, peu importe si c’est un homme ou une femme ». Il souligne cependant le fait qu’il faut adapter certains postes comme la manutention de charges lourdes. Par exemple, il privilégie dans ce cas le travail par binôme homme femme. On peut facilement trouver des solutions en exploitation. Utiliser des chariots ou de transpalettes permet de déplacer plus facilement des bidons de lait, des seaux ou des sacs d’engrais…

L’accueil de femmes en cuma doit de la même manière se penser également d’un point de vue matériel. Prévoir, notamment, un vestiaire séparé des hommes, par exemple. Ou encore veiller à écarter les préjugés et stéréotypes au sein de l’équipe de salariés.

Acquisition d’expérience bien encadrée

Charrue, transport d’ensilage, rota… à la cuma, les activités d’Aurélie sont variées. Pour la suite, Richard Papeil, l’un des quatre chauffeurs explique que l’apprentie va occuper tous les postes de conduite. Ainsi, bottelage, andainage, entretien du matériel et épandage des effluents l’attendent. « Chaque chauffeur accompagne Aurélie en fonction de ses activités », ajoute-t-il. Le but de l’apprentissage étant en effet de parcourir l’ensemble des postes de travail de la cuma, car « cela lui permet d’être polyvalente sur toutes nos activités. »

À la question : quels sont les atouts d’une femme dans une cuma ? Le président répond que « les adhérents font preuve de plus de patience et de douceur à l’égard d’une femme au volant d’un tracteur ». Philippe Renais, formateur d’Aurélie Bertrand à la MFR précise quant à lui que les jeunes filles en formation agroéquipement montrent « des qualités d’écoute et des facultés d’adaptation à leur poste de travail. »

Tous les ans, des jeunes filles intègrent des parcours de formation en machinisme et s’y épanouissent. Cette année, l’établissement de la Rouvraie dénombre cinq jeunes femmes en formation bac professionnel agroéquipement (une en seconde, deux en première et trois en terminale). À l’avenir, Aurélie se laisse un temps de réflexion pour éventuellement poursuivre vers un BTSA TSMA (techniques et services en matériels agricoles) ou un BTSA GDEA (génie des équipements agricoles).

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