Les betteraviers restent dans l’impasse face à la jaunisse

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Les betteraviers restent dans l’impasse face à la jaunisse

Pour lutter contre la jaunisse, les betteraviers sont autorisés à utiliser le Movento à plusieurs reprises. Une solution qui ne les satisfait pas.

Pour les betteraviers, la campagne 2024, ressemble étrangement à celle précédente. La plupart s'apprêtent à semer leurs betteraves sans avoir de moyens efficaces pour lutter contre la jaunisse. L'utilisation plus accrue de produits phyto ne semble pas ravir la profession.

Alors que les semis de betteraves battent leur plein, les betteraviers restent inquiets face aux risques de jaunisse et le manque de solutions existantes pour y faire face. Malgré le fait que les betteraviers soient autorisés à utiliser le Movento.

Les betteraviers autorisés à utiliser le Movento

Pourtant, le gouvernement ne semble pas abandonner les producteurs de betteraves. À l’image de l’annonce d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’agriculture, lors de son déplacement début avril dans le Nord. Elle a annoncé la dérogation d’autorisation d’utiliser le Movento, produit pour lutter contre les pucerons de la betterave.

Au lieu d’un passage habituellement, les betteraviers pourront en faire trois, voire cinq si la situation se justifie. Par ailleurs, la dérogation d’utilisation du Teppeki pour un seul passage est reconduite également. Cependant, la CGB (Confédération générale des planteurs), estime que la réponse est insuffisante.

D’autres solutions en Europe

En plus des coûts de production, dus notamment à une multiplication de passages de produits phyto dans les parcelles et le coût de ces solutions, le syndicat reste frileux quant à l’efficacité de ce dispositif. Pour la CGB, la solution se trouve en dehors des frontières françaises. « Deux molécules efficaces (acétamipride et flupyradifurone), car complémentaires aux molécules utilisées en France, sont autorisées et utilisées chez nos voisins européens mais restent toujours interdites en France », dénonce le syndicat. Et demande à ce que ces deux molécules soient utilisables pour les agriculteurs français.

Et de rappeler qu’en matière de lutte contre les bioagresseurs, « diversifier les moyens d’action à disposition des planteurs est la seule réponse agronomiquement cohérente. C’est la meilleure approche pour éviter le risque d’apparition de résistances ».

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