Charges de mécanisation : l’atout de la cuma avec l’exemple de l’épandeur

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Charges de mécanisation : l’atout de la cuma avec l’exemple de l’épandeur

Partager du matériel en cuma, c'est travailler avec du matériel récent à moindre coût.

Les charges de mécanisation représentent la part la plus importante des coûts sur une exploitation. Utiliser du matériel en cuma plutôt que l’acheter en individuel est plus intéressant économiquement. La preuve par l’exemple dans la Drôme.

Dans ce premier exemple pour les charges de mécanisation, voici un petit comparatif qui donne un aperçu sur la meilleure utilisation du matériel investi en cuma. Les chiffres pour différents matériels les plus classiques en cuma proviennent d’une étude réalisée par la fdcuma du Lot qui s’est appuyée sur ses propres données recueillies dans les cuma du département. Elles sont comparées à celles de la fncuma pour le nombre d’heures d’utilisation des matériels en individuel.

Comparatif du coût d’utilisation de matériels en cuma et en individuel

Les paramètres retenus sont les suivants :

  • Charrues : 50 ha/an en individuel vs 200 ha/an en cuma
  • Épandeur de fumier 12-14 m3 : 150 voyages/an en individuel vs 640 voyages/an en cuma
  • Tonne à lisier 12-14 m3 avec pendillard : 150 voyages/an en individuel vs 690 en cuma
  • Semoir en ligne : 100 ha/an en individuel vs 300 ha/an en cuma
  • Semoir monograine : 50 ha/an en individuel vs 200 ha/an en cuma
  • Presse à balles rondes : 500 balles/an en individuel vs 3 185 balles/an en cuma
  • Faucheuse : 50 ha/an en individuel vs 200 ha/an en cuma
  • Enrubanneuse : 200 balles/an en individuel vs 1 440 balles/an en cuma

Un épandeur pour 22 €/ha à la cuma Vitipintabic

Avec 35 adhérents, la cuma Vitipintabic est représentative des cuma de la Drôme « avec beaucoup d’exploitations où on ne dépasse pas les 100 ha et de multiples productions comme la viticulture, l’arboriculture, l’élevage, les grandes cultures… » rappelle Laurent Faure, président de la cuma. Du côté des matériels, 25 sont à la disposition des adhérents permettant de répondre aux besoins des exploitations. Parmi ces matériels, la cuma dispose depuis 2017 d’un épandeur de fumier de 14 m3 de marque Buchet. Un investissement de 38 500 € amortit sur 7 ans soit 5 500 €/an.

Pour la mise en place du tarif, la cuma Vitipintabic pratique une méthode peu classique. « Nous fonctionnons à la surface SAU pour chaque adhérent. Dans le groupe qui utilise l’épandeur il y a un total de 320 ha. Cela fait un tarif de 22 €/ha. Nous fonctionnons ainsi pour pratiquement tous les matériels. » Dans le tarif est incluse l’assurance du matériel. 300 €/an sont aussi répartis sur l’ensemble des hectares pour l’entretien. 150 €/an pour les frais généraux qui comprennent la comptabilité, l’assurance multirisque et les frais divers. Enfin, 60 €/an pour les frais financiers.

« Suivant les années le tarif peut évoluer pour prendre en compte certaines réparations. Aussi dans le tarif nous essayons de provisionner sur la durée de l’amortissement entre 5 et 10 % du prix du matériel neuf. Cela permet d’avoir de la trésorerie quand on veut renouveler. »

Un tarif compétitif pour du matériel performant

Pour cet exemple, l’épandeur de fumier de la cuma dispose d’un tablier accompagnateur pour la précision, d’un DPA ainsi que d’un système de pesée. « Un matériel semblable en individuel ne pourrait pas être utilisé au même tarif. Pour cela, il faudrait un épandeur d’occasion, moins précis sans le DPA et la pesée et plus souvent sujet à des pannes. L’intérêt en cuma c’est de pouvoir travailler avec du matériel récent et performant. Au final, du matériel moins cher qu’en individuel, permettant d’être rapide et performant et le tout avec le confort en plus. »

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