Quand de jeunes installés préparent l’avenir de la cuma

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Quand de jeunes installés préparent l’avenir de la cuma

Thomas Chambefort, président de la cuma et Simon Martel, secrétaire: "Dans les années à venir, il faudra rassembler les cuma pour travailler ensemble et faire perdurer les activités."

Dans la Loire, la cuma de Colombier compte de nouveaux adhérents. Parmi eux Thomas Chambefort et Simon Martel, jeunes installés et déjà avec des responsabilités dans la cuma. Leur objectif : préparer l’avenir pour pérenniser l’outil cuma.

« Quand on reprend une ferme de quelqu’un qui était adhérent à une cuma, c’est tout de suite plus facile », résume Thomas Chambefort. Installé depuis 2016 en élevage caprins laitier au cœur du parc régional du Pilat, il est aujourd’hui président de la cuma de Colombier. « Cette exploitation était pour moi une opportunité. Je ne suis pas du milieu agricole mais j’y ai travaillé comme salarié, au service de remplacement et j’ai aussi fait du contrôle laitier. Les agriculteurs me connaissaient. »

Une installation calculée avec la cuma de Colombier

La cuma de Colombier, c’est une cinquantaine d’adhérents, dont une dizaine constitue le noyau dur. Elle dispose d’un parc de 25 matériels pour l’épandage des effluents, le semis, l’entretien des prairies, etc. « S’il fallait avoir en individuel tout le matériel de la cuma que j’utilise ce ne serait pas possible financièrement, explique thomas Chambefort. Je ne serais plus agriculteur, j’aurais déjà fait faillite. »

Même son de cloche pour Simon Martel, jeune installé suite à la reprise de la ferme familiale et secrétaire de la cuma. « Dans le calcul financier de mon installation, sans le matériel de la cuma ça ne passait pas. Au pire, il aurait fallu partir avec du matériel d’occasion avec tous les problèmes qui en découlent. Avec la cuma je pouvais disposer de matériels récents, bien dimensionnés pour de bons débits de chantiers et avec en plus du confort. Au final, économiquement il n’y a pas photo. Bien sûr les matériels sont partagés et il faut savoir s’organiser. »

Préparer l’avenir

Dans les années qui viennent, la cuma va voir des adhérents partir à la retraite. Dans le secteur d’autres cuma sont dans le même cas. « Pour que la cuma perdure, il faut préparer l’avenir dès maintenant. Nous avons déjà étendu notre zone géographique, fait rentrer la commune pour un broyeur d’accotement et la tonne à lisier pour le transport des boues d’épuration. » Le projet, avec l’accompagnement de l’animatrice de la fdcuma, est de réunir les responsables des différentes cuma du canton. Certaines cuma perdent aussi des adhérents et le matériel tourne moins. « Dans quelques années, certaines cuma auront disparu faute d’adhérents. À un moment donné il faudra bien rassembler les cuma pour travailler ensemble de manière que les différentes activités restent rentables. »

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