Les décisionnaires avaient tranché un mois auparavant. Treize cuma de la Mayenne auront bientôt dans leur cour une ombrière photovoltaïque d’au moins 500 m². À son AG de juin, la Fdcuma 53 précisait que les permis de construire étaient en cours d’envoi. Dès le début d’année prochaine, les premières installations de production d’électricité seront sorties de terre et raccordées. Une société tierce (Mayenne ombrières) qui implique notamment la SEM (Société d’économie mixte Énergie Mayenne) en sera propriétaire et exploitante tandis que les coopératives pourront y abriter des matériels agricoles qui aujourd’hui restent stationnés en plein vent. Retour sur les projets autour des énergies renouvelables en cuma en Mayenne.
Un projet global de 5,5 M € mutualisé
Benoît Bruchet, directeur de la fédération départementale, rappelle l’objectif du projet : « Nous voulions proposer aux cuma une solution clef en main » d’abri de matériel à moindre coût, grâce à la production d’énergie. Son président Jean-François Gahery salue la concrétisation qui démontre la capacité du réseau coopératif de travailler avec les acteurs du territoire, au-delà de l’agriculture. « On réussit des choses, même si nous aurions espéré faire mieux. »
En effet, l’évolution tarifaire de la filière photovoltaïque du début d’année a contrarié le dessein d’un zéro reste à charge pour les cuma. Sachant que l’offre aux coopératives portait sur une mutualisation des coûts, « il reste finalement aux cuma 300 000 € à financer, soit 18 €/m², sur 15 ans », résume le directeur.
En outre, « les adhérents autour de chaque cuma engagée pourraient bénéficier d’une électricité à un prix garanti sur 20 ans de 0,17 €/kWh. »
Énergies renouvelables des cuma en Mayenne : toujours des projets locaux sur le bois
En matière de bois aussi, les collectifs cuma de Mayenne continuent de mettre de l’énergie. À Bais, commune de même pas 1 300 habitants, le bourg pourrait en effet avoir bientôt son réseau de chaleur. En tout cas, la municipalité qui est en passe de renouveler des installations a sollicité une étude. Olivier Benoît en résume le verdict : « Le projet serait déjà rentable pour la commune, même dans le scénario où l’Ehpad ne serait pas desservi. »
Collège, école et halle de sport, voire salle polyvalente, pourraient donc bientôt se chauffer au bois, via une chaufferie commune installée dans le village, d’après l’étude que présente l’animateur environnement à la Fdcuma 53. « Ici, une opportunité, c’est que plusieurs bâtiments sont proches. C’est ce qui rendait très crédible l’idée d’un tel réseau de chaleur, autour d’une chaufferie bois. »
Communication sur les territoires
Le jour de l’assemblée générale de la fédération de cuma où l’intervenant présentait cet exemple d’action, la commune attendait le retour de l’établissement d’hébergement quant à son intégration ou non au réseau.
Avec ce site de consommation supplémentaire, le réseau doublerait sa longueur de canalisation et son besoin en bois. L’animateur salue enfin : « La commune a fait démarche d’intervenir à l’AG de la cuma pour présenter son futur besoin en bois et voir si les agriculteurs pourront répondre. »
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