En un quart de siècle de concours, les jurys des Innov’Space ont eu près de 3.000 dossiers de candidatures à lire. Parmi eux, 1.253 ont obtenu une distinction et cette année, le salon profite de cet anniversaire pour apporter un témoignage du développement agricole. Pour cela, un jury a identifié les produits, équipements et services qu’il a considérés «comme à l’origine d’une évolution des pratiques, précurseurs dans leur domaine ou remarquable par leur succès commercial», expliquent les organisateurs. Il a retenu «un Top 100», dévoilé en parallèle d’une édition 2020 qui aura incité le Space lui-même à innover, plus que jamais.
574 exposants différents ont déjà été lauréats
La sélection s’ouvre avec la buse rotative développée par un célèbre fabricant de nettoyeurs à haute pression. «Parmi les plus répandues dans les élevages, cette buse a permis un gain d’efficacité et de temps», argumente le jury. C’est aussi une illustration des sujets qui ont mobilisés le secteur au fil du temps qu’elle apporte. En 1999, le concours met en avant la naissance de Bleu-blanc-cœur, un label nutrition qui valorise une filière complète avec l’argument d’un aspect santé. Exemple aussi au début des années 2000, lorsque les spécialistes de l’aviculture saluent la plateforme de compostage dévoilé par Ocene. Elle «permet aux éleveurs de considérer le fumier comme un produit plutôt qu’un déchet», signale l’argumentaire. Peu après, c’est aussi le vecteur du bien-être animal qui oriente les innovations. Delaval est récompensé en 2004 pour sa brosse à vaches pivotante rotative.
Bien sûr la robotique et le numérique sont en bonne place dans cette sélection, que ce soit avec les systèmes de traite, puis d’alimentation, en bovin, jusqu’au systèmes d’analyse d’images particulièrement remarqués l’an dernier dans la filière porcine. Depuis 2016, les robots circulent même au milieu des volailles pour assister les aviculteurs dans leur conduite d’élevage. Pour autant, la simplicité tire son épingle du jeu, notamment en matière d’amélioration des conditions de travail et de sécurité. En témoigne les trois étoiles apposées en 2016 sur le lève-têtes pour bovins au cornadis mis sur le marché par Mazeron-Naudot.