Des investissements qui changent l’agriculture

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Des investissements qui changent l’agriculture

Nicolas Jolly (à droite), président de la cuma la Renaissance, a assuré la présentation de matériels novateurs et créateurs d'initiatives.

A Ruffiac (56), les cuma de Bretagne étaient réunies pour recevoir sur le terrain un représentant de leur conseil régional. Belle occasion de promouvoir la pertinence des investissements et subventions consentis pour développer les outils collectifs.

Tous les jours, au service d’un territoire assez dense en entreprises agricoles, les cuma de Ruffiac (56) étaient mobilisées, ce 19 mars, pour accueillir une rencontre entre les représentants du réseau des cuma de Bretagne et du conseil régional. Devant le bâtiment en cours d’extension que la cuma la Renaissance et celle du Vieux bourg se partagent depuis 2011, elles avaient déployé quelques-uns des matériels les plus récents et emblématiques de leur parc, en partie acquis avec le concours d’aides publiques.

Dynamise les cuma, suscite des initiatives

«Cette journée est une occasion de saluer l’aide de la Région dans les investissements collectifs. Elle nous tient à cœur car ces 40%, ça fait bien un effet levier pour enclencher des dynamiques», souligne Laurent Guernion, président du comité de région des cuma. Dominique Guého, directeur de la fédération du Morbihan, illustre: «C’est vrai que depuis que les matériels de fenaison sont éligibles, on voit que ça a ramené la récolte de l’herbe à l’échelle du collectif. Nous avons des matériels performants avec la grande largeur. Grâce à la surface et aux subventions, ces solutions sont compétitives.»

450 cuma bretonnes aidées dans leurs investissements

Olivier Allain rebondit: «Le groupe est favorable au développement et au progrès agricole et on sait que la rentabilité des exploitations est dépendante de la saturation des outils de production. Quand on aide les cuma, c’est de l’argent public bien dépensé.»

Explications techniques sur le matériel.

Les agriculteurs de Ruffiac ont aussi présenté leur matériel de fenaison au conseiller régional et discuté plus largement de la culture de l’herbe et de la recherche d’autonomie protéique.

A Ruffiac, le conseiller régional trouve un autre matériel qui corrobore son discours: le semoir John Deere 750 A arrivé en septembre dernier. «Il sert aux couverts, cultures dérobées, même pour des céréales… Certains ont pu essayer de semer du maïs avec ou, en dépannage, de faire du sur-semis de prairies dans des pâtures un peu fatiguées», explique le président de la cuma la Renaissance, Nicolas Jolly. Chez lui, il a implanté un méteil qui sera récolté au printemps, dans une parcelle de luzerne dont il compte prolonger l’exploitation un an ou deux encore, grâce à cette technique qui semble redonner une nouvelle jeunesse à sa luzernière.

2 cuma représentatives de la diversité de ces organisations
L’une, 90 adhérents, propose du matériel attelé, l’autre, 11 adhérents, est assise sur une logique de prestation, intégrant chauffeur et tracteur. Les deux cuma de Ruffiac illustrent la diversité des cuma. Le président du comité régional Laurent Guernion prolonge l’analyse en parlant des cuma qui se créent aussi, autour de nouvelles activités : « nous avons des groupes pour le séchage de fourrages, ou une autre qui vient d’être agréée pour un outil de transformation de viandes commercialisées en circuits courts. C’est le statut cuma qui a été choisi. On voit qu’il répond aux enjeux actuels. »