Avis sur l’intercep à rotor de binage Kress

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Avis sur l’intercep à rotor de binage Kress

La vitesse de travail avec cet outil Kress est de 5 à 10 km/h.

Quels sont les points forts et les points faibles de l'intercep bineuse à doigts Kress?

Que faut-il penser de l’intercep bineuse à doigts du constructeur Kress? Voici les avis d’un viticulteur utilisateur de cet outil mécanique et celui d’un pool de techniciens du réseau cuma, de l’IFV et des chambres d’agriculture.

Les caractéristiques techniques de l’outil

intercep bineuse à doigts kress

Tableau des caractéristiques techniques de l’outil bineuse à doigts : intercep Kress.

L’avis du technicien

Les rotors de binage Kress apportent une solution d’entretien intercep simple et efficace, à condition d’être utilisés en complément d’un autre outil dont l’objectif est de reprendre les sols en début de saison, comme une houe rotative ou une décavaillonneuse par exemple. Il agit par perturbation de l’état de surface du sol et déplacement des mottes. L’efficacité du désherbage s’accroit avec l’augmentation de la vitesse de travail, ce qui est favorable à une consommation énergétique minimale.

C’est un outil peu coûteux pour lequel le principal réglage est l’inclinaison, ce qui aura pour effet de butter plus ou moins le cavaillon. Il est possible de les utiliser seuls ou en combinaison avec d’autres outils : tondeuse, écimeuse, afin de limiter encore davantage le coût spécifique de l’opération de désherbage.

L’avis de l’utilisateur

Le viticulteur est installé à Semens, entre Bordeaux et Marmande (33). Il utilise la bineuse à doigts Kress sur 20 ha en sols limoneux et argilo-graveleux. L’outil a été acheté en 2017 pour supprimer l’utilisation d’herbicides et limiter les coûts de production. « L’utilisation de ce matériel me permet d’intervenir rapidement sur l’ensemble des parcelles travaillées. La limitation des réglages facilite son utilisation. » 

Pour être efficace, les bineuses Kress nécessitent de réaliser au préalable un léger buttage sous le rang. La terre positionnée est alors brassée par les bineuses. Selon le viticulteure, les limites du matériel sont atteintes en sortie d’hiver lorsque les sols sont lourds et humides, ou bien lors d’intervention sur des couverts végétaux fortement développés. « Je complète donc l’entretien du cavaillon avec d’autres matériels (disques et charrues décavaillonneuses) en fonction de l’état d’humidité des sols et des adventices présentes sous le rang. »

Points forts

  • Simplicité de travail et de réglage
  • Efficacité augmentée avec la vitesse
  • Coût réduit

Points faibles

  • Nécessite de travailler au préalable le cavaillon
  • Axe du rotor à surveiller

Cette fiche technique est issue d’un dossier technique composé de 23 fiches publié par la fédération régionale des cuma d’Occitanie pour aider  les vignerons à s’orienter dans le choix des outils interceps pour le désherbage mécanique sous le rang.

L’ensemble de ces fiches est à retrouver dans le dossier technique en ligne : Comment choisir ses outils interceps de désherbage mécanique.

dossier spécial intercep choix des outils

Choisir ses outils interceps : 19 marques testées. Cliquez sur l’image pour accéder au dossier.

Ce travail est le fruit d’une collaboration entre les fédérations de cuma, les chambres d’agriculture et l’Institut Français de la Vigne et du Vin. Les membres du groupe de travail sont:

  • Loïc Pasdois, conseiller agroéquipement viticole de la chambre d’agriculture de la Gironde; Christophe Gaviglio, chargé des expérimentations sur les matériels viticoles et les alternatives au désherbage chimique sous le rang de l’Institut Français de la vigne et du vin,
  • Emmanuel Colin, conseiller agroéquipement de la fpcuma Méditerranée (Hérault, Gard, Aude, Pyrénées Orientales),
  • Raphaëlle Poissonnet, animatrice agroéquipement viticole de la fdcuma du Gers,
  • Marc-Antoine Beauvineau, animateur agroéquipement viticole de la fdcuma de Gironde,
  • Christophe Auvergne, conseiller agroéquipement viticole de la chambre d’agriculture de l’Hérault,
  • Coordination: Marie-Flore Doutreleau, chargée de mission agroéquipement et agroécologie de la frcuma Occitanie.