Le salaire, mais pas que…

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Le salaire, mais pas que…

François Caillaud, Frédéric Fournier et Sylvain Fournier, salariés dans trois cuma vendéennes.

En Vendée, Sylvain Fournier, salarié à la cuma Fougeréenne depuis 14 ans, Frédéric Fournier, salarié à la cuma l’Entente Gemmoise depuis un an, et François Caillaud, salarié à la cuma Vallée de la Sèvre depuis 29 ans, partagent leur expérience de travail.

Frédéric a une précédente expérience dans une ETA. Sa rémunération était de 1 500 € net. Lorsqu’il est arrivé en poste à l’Entente Gemmoise, sa rémunération mensuelle a baissé d’un chouïa à 1 450 €. Un an après, il est passé 1 600 €. Les salariés sont au contact régulier des agriculteurs. « On vit les difficultés économiques qu’ils ont », observent les salariés. Même si quelques agriculteurs ont parfois une propension à toujours se plaindre…

Aujourd’hui, le sujet de la rémunération prend une importance particulière, dans un contexte marqué par la hausse du coût de la vie et la concurrence avec d’autres entreprises en quête de main-d’œuvre qualifiée. La reconnaissance pécuniaire de l’expérience et de l’ancienneté sont donc des éléments qui doivent être pris en considération, jugent les salariés. Cependant, pour espérer fidéliser les collaborateurs, la rémunération ne peut pas être déconnectée non plus des autres aspects. Frédéric apprécie notamment la convivialité qui existe. Ici, les agriculteurs sont adhérents. Cela peut modifier sensiblement le lien relationnel par rapport à une ETA. Le côté participatif compte aussi : Frédéric est seul salarié dans la cuma. Il n’a « pas de patron sur le dos. »

Pouvoir donner son avis

Frédéric est amené à prendre des responsabilités dans la commande des pièces ou la gestion des stocks par exemple. De son côté, François apprécie de pouvoir donner un avis lorsqu’il y a un projet de renouvellement de matériel. Sylvain acquiesce : « Si je ne participe pas du tout, cela ne m’intéresse pas… » Tous apprécient le contenu de leur travail. « Métier de passion », juge l’un d’entre eux. Reste que l’articulation entre vie perso et contraintes professionnelles n’est pas toujours facile à trouver. Depuis quelques années, les saisons de récolte s’enchaînent l’été, entre moisson et ensilage, sans guère de répit. Avec le risque de compromettre, une année, la réservation de vacances pour la famille. Même si on aime son métier, la passion peut avoir malgré tout, quelques limites…