Le renouvellement coopératif se poursuit

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Le renouvellement coopératif se poursuit

Les coopératives agricoles et les cuma se concentrent. Une tendance parallèle à l’évolution du nombre d'exploitations agricoles.

Au fil des ans, de nouvelles cuma et coopératives se créent. D’autres cessent d’exister. Bilan de l’année 2022.

C’est le Haut Conseil de la coopération agricole (HCCA) qui agrée les sociétés agricoles et de leurs unions. Le Journal officiel a publié la liste des coopératives agricoles et des cuma validée par la HCCA, qui ont fait l’objet d’un agrément au cours de l’année 2022. Et celles dont l’agrément a été retiré. Le nombre d’arrêts est plus élevé que celui des créations. Cela témoigne de la structuration, toujours en cours, du tissu coopératif. Cette décrue en nombre des sociétés coopératives ne signifie pas pour autant une réduction de leurs périmètres d’activité. Le chiffre d’affaire des coopératives agricoles continue au contraire de croître selon la Coopération Agricole. Les coops agricoles représentent 190.000 salariés (filiales comprises) et 88 milliards d’euros de chiffre d’affaires (filiales comprises), soit 40% du chiffre d’affaires de l’agroalimentaire français. Les regroupements de coops se poursuivent. Les logiques d’entreprises conduisent souvent à massifier l’offre pour espérer peser davantage sur les marchés, tout en diluant les charges de structure et les investissements R et D, sur des volumes plus importants. Côté cuma, les chiffres d’affaires augmentent également d’année en année. D’autant plus avec l’inflation des prix qui affecte les achats de matériels agricoles.

Création : 12 coopératives agricoles et 72 cuma

Coté création, 12 coops sont nées en 2022. Et 72 cuma. Certaines d’entre elles éclosent même en dehors de la métropole. On relève ainsi 7 nouvelles cuma à la Réunion. Plusieurs cuma ont été constituées en lien avec des activités nouvelles telle que Val d’Amboise (Indre-et-Loire) spécialisée dans la protection des vignobles contre le gel. La cuma nouvelle au nom prémonitoire de Casse-Noisette (Loiret) correspond aussi à l’émergence d’une nouvelle activité pour ce territoire, générant des besoins de mécanisation spécifiques, insolubles à l’échelle d’une seule exploitation. Idem pour la cuma Methagri (Vienne) dont l’objet est de répondre aux nouveaux besoins de mécanisation apparus dans le cadre de la création d’une unité de méthanisation.

Cessation : 48 coops et 181 cuma

Une partie de nouvelles sociétés coopératives agricoles et cuma sont le fruit d’un rapprochement de structures déjà existantes. Dans la liste des nouvelles venues, on distingue ainsi l’Union de cuma du Grand Ouest. Certaines cuma font le choix délibéré de disparaître après un arrêt de leur activité phare et parfois unique. Ou bien, elles cessent tout simplement faute de combattants ou de nouveaux projets. Enfin, certaines cuma décident de fusionner avec leurs voisines. Ce phénomène n’est pas nouveau. Dans certains territoires on comptait parfois deux voire trois cuma basées sur la même commune. Avec la diminution du nombre d’exploitations, cette organisation devenait caduque.
Dans le registre des coopératives qui cessent leur activité figurent plusieurs caves coopératives de dimension modeste. Ou de petites coopératives qui unissent leurs destins avec des groupes coopératifs plus étendus.

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