Quatre tunnels pour deux cuma

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Quatre tunnels pour deux cuma

A St Didier en Riverie, en coteaux du Lyonnais, les producteurs se sont regroupés dans deux coopératives : à la cuma du Bozançon les 40 adhérents sont pour moitié éleveurs et pour l'autre arboriculteurs, et la cuma des Badrets, avec 2 éleveurs sur 12 adhérents au total, est surtout arboricole (photo des responsables ci-dessus)

Dans cette région d’élevage laitier traditionnel, sur des sols peu profonds et facilement séchants, c’est l’arrivée d’un réseau d’irrigation à partir de l’eau du Rhône, dans les années 1976-77, qui a incité certains éleveurs à se reconvertir à l’arboriculture et au maraîchage.
D’autant plus que cette commune du Rhône est située à mi-distance entre Lyon et St Etienne, deux noyaux urbains offrant des marchés de proximité pour l’écoulement de produits en circuits courts.
La cuma du Bozançon, dont le président Rémi Virieux, outre son élevage laitier, produit des volailles fermières et des veaux de lait, a un gros parc de matériels d’élevage : tonnes à lisier, round-ballers, faucheuses, remorque fourragère etc. et utilise en intercuma l’épandeur à fumier et le broyeur de céréales de la cuma de St Joseph, située dans la Loire limitrophe.
Pour abriter les matériels de la cuma, les adhérents ont installé sur un terrain loué à un privé, il y a plus de six ans, deux tunnels plastique démontables, une solution économique qui les satisfait.

A la cuma des Badrets, les adhérents produisent, sur de petites surfaces, une grande variété de fruits –pommes, poires, cerises, prunes, abricots , fraises, cassis, groseilles, framboises- complétée par des légumes -pommes de terre, poireaux- pour avoir un choix qui satisfasse leur clientèle sur les marchés : Marché-Gare de Lyon pour le gros, et marchés de quartier, magasins de producteurs, ou encore tournées de livraison aux particuliers. Parmi les équipements d’arbo-maraîchage, le parc de la cuma des Badrets recense : Un andaineur utilisé post-taille, un enfonce pieux et une dérouleuse de fil de fer pour le palissage des pommiers et poiriers, une rotobêche pour préparer les sols en maraîchage, une planteuse à poireaux, attelée derrière un tracteur, et une machine à récolter les pommes de terre. Depuis 2 à 3 ans, (inspirée par sa voisine du Bozançon ?) la cuma des Badrets a aussi investi dans deux tunnels (300 m2) pour parquer son matériel, jusque là réparti entre les adhérents. L’un d’eux a mis le terrain à disposition de sa cuma, pour un  loyer symbolique. Et comme plusieurs de ses membres sont ou vont partir bientôt à la retraite, le président se soucie dès maintenant du renouvellement des générations ; il cherche à recruter des jeunes, quitte à élargir l’aire géographique de la cuma…au-delà de la commune de St Didier !

A.Sugano