Maïs : quelles conduites techniques pour quelles conséquences ?

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Maïs : quelles conduites techniques pour quelles conséquences ?

Selon l'étude, le non travail du sol en maïs incite le développement de la flore adventice et un plus faible niveau de maîtrise de celle-ci.

Simon Giuliano, enseignant chercheur à l'École d'ingénieurs de Purpan, à Toulouse, a tenté d'évaluer les méthodes de production de maïs qui auraient le moins d'impact sur l'environnement et les résultats économiques.

La culture du maïs traditionnelle est souvent définie par des rotations courtes et un usage important d’intrants. Une conduite qui provoque d’importants impacts environnementaux sur l’eau, le sol, l’air et la biodiversité, amplifiés par les effets du changement climatique. Simon Giuliano, chercheur à l’École d’ingénieurs de Purpan, en Haute-Garonne, a tenté d’évaluer les systèmes alternatifs de culture du maïs.

Étudier les critères de la culture du maïs

L’objectif de l’étude est de mesurer, en se basant sur plusieurs critères, la performance des différentes techniques de culture de cette plante. Que ce soit d’un point de vue économique mais aussi environnemental et social. Sur le critère environnemental, le chercheur a également étudié la qualité des eaux de drainage.

En effet, « dans les principaux bassins de production en climat tempéré, les systèmes de culture maïsicoles conventionnels irrigués se définissent par une conduite qui n’est pas sans effet sur notre environnement, admet le chercheur dans un communiqué. En particulier dans le Sud-Ouest, avec des problématiques de gestion quantitative et qualitative de l’eau (nitrate, herbicides) ».

Cultures intermédiaires

Ainsi, depuis 2010, sur le territoire de la Haute-Garonne, différents systèmes de cultures de maïs ont été évalués. La plupart consistent à réduire le travail du sol, introduire des cultures intermédiaires et à diversifier les rotations.

Les résultats sont cependant assez inattendus. Ainsi, une culture conventionnelle de maïs intégrée avec des cultures intermédiaires, un choix variétal pertinent, l’utilisation de désherbage mécanique améliorerait les performances environnementales de 50 à 15 %. Toutefois, les performances économiques et sociales restent inchangées.

Non travail du sol

« En revanche, les systèmes de culture réduisant le travail du sol ont obtenu des performances globalement plus faibles, annonce le communiqué. Avec une forte évolution de la flore adventice et un plus faible niveau de maîtrise de celle-ci. Par ailleurs, ils demandent davantage d’herbicides et enregistrent plus de pertes de produits chimiques par drainage.»

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