Pour désherber, la pulvérisation n’a pas dit son dernier mot. Si nombre d’outils de désherbage mécanique sont présents ces 21 et 22 mai sur le mini-salon Désherb’Avenir, dans la Marne, plusieurs pulvérisateurs retiennent l’attention des visiteurs. Ils visent notamment le désherbage des pommes de terre et des betteraves. Focus sur trois rampes de pulvérisation à retenir de Déherb’Avenir 2025.
1 / Un prototype chez Evrard
Pour commencer, un développement d’Evrard. La marque du groupe Exel Industries montre un nouveau prototype sur une rampe DDZ coupée. Son objectif est triple. Proposer une solution de désherbage polyvalente, en localisé, et moins onéreuse.

Parmi les rampes de pulvérisation à Désherb’Avenir, ce prototype de pulvérisation localisée ou en plein d’Evrard pour cultures de pommes de terre ou de betteraves. (Crédit : Entraid)
Pour y répondre, Evrard propose une double disposition des buses. Tout peut être fait à la demande. Une série est espacée de 45 cm ou bien de 50 cm pour pulvériser en plein. Tandis qu’à côté, d’autres buses sont montées tous les 15 cm ou selon un autre espacement pour pulvériser en localisé. Par exemple sur le haut des buttes de betterave.
Le principe est que l’opérateur choisit sa modalité et ouvre ou ferme manuellement les buses en fonction de son objectif. Et Evrard compte continuer à développer cette solution et qu’elle puisse bénéficier à d’anciens modèles, en rétrofit.
2 / Des rampes de pulvérisation à la carte chez Sopema
L’autre curiosité du salon est une rampe 36 rangs du « local de l’étape ». Même bien connue ici près de Reims, l’entreprise Sopema attire tout de même la curiosité. « Mon objectif est de proposer une solution de pulvérisation localisée, décrit Rémi Maupin, son directeur général. Et se faisant cela permet de diminuer les IFT ». Pommes de terre, betteraves, et autres cultures, à l’aide de produits phytosanitaires, de biocontrôle ou d’huiles essentielles, tout y passe. Et il fabrique à la carte.
Originale, la rampe montée semi-portée et poussée sur le relevage avant du tracteur montre son efficacité. Certes à faible allure pour la démonstration. Mais on voit bien les bandes mouillées au sol. « Les buses pulvérisent sur une vingtaine de cm de large et de hauteur. Ce n’est que du mono jet en cônes de 65°. On peut rouler jusqu’à 15 à 20 km/h » assure le fabricant.

Sopema propose une rampe de traitement localisé de 6 à 36 rangs selon l’inter-rang. (Crédit : Entraid)
La configuration présentée en 36 rangs est faite de 3 sections de 12 rangs chacune. Les rampes de pulvérisation extérieures disposent de relevage hydraulique indépendant et ses 5 derniers rangs sont escamotables hydrauliquement. La rampe centrale dispose également d’un repliage hydraulique pour escamoter ses rangs extérieurs.
La largeur de la bande de traitement se fixe en réglant la hauteur de rampe à l’aide des manivelles. La régulation est de type DPAE avec un capteur de vitesse GPS. Il y a 6 électro vannes pour la coupure de tronçon et des jets de bordure. Côté autonomie, la cuve portée arrière dispose d’une capacité de 1900 litres. Dans toute cette configuration, le tarif du pulvérisateur atteint 45 k€, ou 35 k€ sans cuve.
3 / Magrow Tec, comme un aimant anti dérive
Dernière curiosité, l’équipementier Magrow Tec, distribué par Latitude GPS et Vantage AM. Ce technophile irlandais apporte sur le salon sa solution de magnétisation de la bouillie en deux exemplaires. Ses aimants sont installés d’une part sur un pulvérisateur Beyne. Et d’autre part, ils sont aussi observables « à portée de main », tel un kit à monter soi-même et posé devant le stand.
Soupesé, l’aimant est lourd. Et posé au sol, il permet de voir que la terre champenoise dans ce secteur contient des éléments métalliques. Ca colle fort. Mais le but de Magrow Tec n’est pas là. Il est plutôt de diminuer la dérive grâce au magnétisme apporté au liquide pulvérisé. « L’Institut technique de la betterave essaie notre technologie chez un agriculteur cette saison sur du désherbage, confie Victor Fernet, responsable des ventes. Nous avons réalisé des dizaines d’essais sur 26 cultures différentes, tous concluants, notamment aux Pays-Bas ». Des essais qui ont pu avoir de bons résultats en terme de protection. Mais pour lesquels on ne peut pas conclure avec certitude un avantage à la technologie de Magrow Tec sur la baisse de dérive.

Magrow Tec montre sa solution d’assistance à la pulvérisation par magnétisme sous forme de kit monté sur un pulvérisateur Beyne et aussi démonté. (Crédit : Entraid)
En outre, le constructeur Beyne peut intégrer la solution de Magrow Tec en première monte. Sinon l’équipementier assure que l’adaptation peut se faire en rétrofit sur tous types de pulvérisateurs. Il faut alors compter sur un bloc de 16 aimants positionnés sur le circuit de bouillie, quel que soit le modèle. Et l’installation d’aimants dans les rampes. Aucun des aimants n’est électrifié. Pas de maintenance à prévoir ni d’usure.
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