Essai comparatif: quel rouleau de destruction de couverts choisir?
Suite à 3 années d’essai avec 10 rouleaux en Charente, le profil d’une maîtrise réussie d’un couvert végétal en vigne se précise. Il faut un couvert dense et à un stade végétatif bien choisi, plusieurs passages avec un rouleau assez lourd et à lames inclinées.
Dix rouleaux différents essayés, dont ce modèle Ecorouleau de chez Bonnel.
Publié le 25 mars 2021
/ Mis à jour le 26 mars 2021 à 09:53
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Auteur : Pascal Bordeau et Nicolas Figeac
La fédération des cuma des Charentes a réalisé l’essai de 10 rouleaux de gestion des couverts végétaux en vigne. L’objectif, déterminer comment réussir la gestion d’un couvert végétal. Au programme : Actisol, Bionalan, Bonnel, Clemens, Concept Machines Bernhardt, Roll’N’Sem, Sacho et Viti Méca. L’opération s’est étalée sur 3 campagnes, de 2018 à 2020, dans différentes communes de Charente.
Nicolas Figeac, qui les a organisés avec les cuma De l’Ugni Blanc et La Fraternelle, en tire une première conclusion: «La réussite de la destruction dépend en premier lieu de la réussite du couvert. Plus il est dense, plus le nombre d’impacts est important et l’effet « étouffement » est décuplé». Quand le couvert est trop clairsemé, il faut recourir au travail du sol ou au broyeur pour le détruire. Nicolas Figeac ajoute par contre que «certaines graminées sont difficiles voire impossibles à détruire avec un rouleau».
Réussir la gestion d’un couvert végétal: attention aux rouleaux trop agressifs
Par ailleurs, il propose également un changement d‘appellation. «Les rouleaux sont des outils de « gestion » du couvert plutôt que de « destruction ». Il est conseillé de multiplier les passages, au moins deux, dans les sens opposés, et à au moins 15 jours d’intervalle». Dans des conditions favorables, avec un mélange d’espèces bien choisi et dense, on obtient ainsi un mulch de surface, qu’il faut ensuite entretenir.
«Attention aux rouleaux trop agressifs à lames qui ont tendance à couper le végétal plutôt que de le blesser. Après leur passage, il est possible que les graminées repoussent au niveau de la coupe».
Bilan d’essai pour les rouleaux simples.
Des conceptions différentes
Par ailleurs, les essais ont montré que la conception du rouleau, différente d’un modèle à l’autre, change son efficacité. «Le taux d’impacts est lié au type de rouleau, les lames, leur inclinaison, etc, et au poids de ce dernier. Les résultats obtenus dans nos conditions d’essai mettent clairement en avant le peu d’efficacité des lames droites et des rouleaux légers».
Enfin, la période idéale d’intervention est mieux cernée. «C’est lors de la floraison et/ou de la formation de l’épi. Cette période tombe généralement en plein dans le risque de gel de printemps. Il est donc risqué de maintenir un couvert pendant cette période. Par contre, il est possible de jouer sur la date du semis pour maîtriser ce levier». L’objectif final reste en effet de produire un maximum de végétation pour enrichir le sol.
Bilan d’essai pour les rouleaux atypiques.
La méthode de l’essai pour réussir la gestion d’un couvert végétal et ses limites
Nicolas Figeac précise les limites de ces essais. «Chaque outil a été évalué dans des conditions similaires et le même jour. Il est possible qu’un matériel présente des résultats différents en fonction des conditions d’essai. Les configurations des outils testés sont très différentes et sont indiquées dans le tableau. Ces dernières ont un impact important dans les résultats. Les différents constructeurs proposent généralement plusieurs configurations de leurs rouleaux avec la possibilité d’apporter des options ou des modifications susceptibles d’améliorer les résultats obtenus dans ces essais».
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