Chantiers de pressage : qui peut le plus peut le moins

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Chantiers de pressage : qui peut le plus peut le moins

Géry Desmons, président de cuma des Deux villages, à droite, avec Guillaume Roussel, un des responsables de presse.

Pour ne pas se retrouver contraints par la pluie au moment des chantiers de pressage, la cuma des Deux villages (62) a choisi délibérément de se suréquiper. Elle dispose de cinq presses, chacune réalisant près de 3 500 ballots par an.

Les chantiers de pressage doivent être organisés au mieux et cela demande d’avoir du matériel immédiatement disponible. « Dans le Pas-de-Calais, les périodes de pluie sont en effet parfois longues, se désole Géry Desmons, président de la cuma des Deux villages située à Rougefay. Il convient donc d’être réactif et efficace lors des chantiers de pressage de paille et de foin. » Pour presser 17 000 ballots par an et à la demande des adhérents, la cuma a investi dans l’achat de cinq presses de la marque Kuhn, dont trois sont équipées d’un système rotocut pour l’enrubannage du fourrage. « Nous préférons avoir une presse de trop plutôt que d’en manquer d’une, explique-t-il. Cet équipement offre plus de souplesse pour organiser les chantiers, d’autant plus dans une région comme la nôtre, où la météo n’est pas toujours en notre faveur durant cette période de travail intense. »

Un renouvellement tous les trois ans de l’ensemble des presses

Tous les trois ans, la cuma renouvelle l’ensemble des presses pour le plus grand bonheur du fabricant et du concessionnaire. « La décote de la presse est liée au nombre de ballots qu’elle a effectué plutôt qu’à son nombre d’années, prévient Géry Desmons. C’est pourquoi nous avons choisi de les renouveler régulièrement. De plus, quand le matériel est récent et en bon état, il se revend bien. »

Lors du dernier renouvellement, la cuma a investi 220 000 € pour l’ensemble du parc, un coût négocié grâce au volume.

Chantiers de pressage : peu de frais d’entretien et 1,90 € du ballot

Grâce à son matériel récent, la cuma dépense peu dans l’entretien des machines, 1 000 à 4 000 € en moyenne par an. « Pour limiter les pannes et les frais, nous avons opté pour des courroies sans agrafe, souligne le président. Nous préférons des presses plus simples d’utilisation et fiables. »

Pour maintenir une bonne entente entre les utilisateurs, la cuma a opté pour l’achat de dix jeux de couteaux, soit un jeu par adhérent du groupe. « Chacun dispose de ses propres couteaux et en est responsable, indique Géry Desmons. Ceux-ci sont changés à chaque utilisateur. C’est rapide, peu contraignant et ça évite les petits conflits. Nous avons négocié cet achat en même temps que celui des premières presses. Nous sommes donc liés avec une marque, mais c’est le jeu ! »

Avec le contexte économique actuel, la cuma a revu ses tarifs et facture 1,90 € du ballot auquel s’ajoute un surplus de 0,50 € du ballot pour l’enrubannage. La prestation avec la presse équipée de rotocut coûte 2,40 € du ballot. Pour répartir au plus juste le coût du matériel, elle calcule la durée d’amortissement des nouvelles machines en fonction de la variable d’ajustement qu’est la décote à la reprise. Elle préfère facturer un coût au ballot plutôt qu’à l’année civile. Un pari difficile puisque le montant de la reprise est imprévisible.

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