La conduite au pressage devient moins technique
Lorsque la botte finit de se former, « la presse commande la décélération, puis l’arrêt du tracteur », narre l’utilisateur. « Elle lance aussi le liage, ouvre la porte », puis la referme une fois le ballot éjecté. « Il nous reste juste à donner une impulsion sur l’accélérateur pour redémarrer. » Et avec la boîte Vario, le convoi se relance jusqu’à la vitesse de croisière prédéfinie. Au-delà, l’utilisateur trouve d’autres aides appréciables. Le fait que la machine compte la longueur de filet utilisé depuis le dernier changement de rouleau, « ça rend aussi bien service », conclut-il.
Avis Kubota BV 5160 TIM Plus : du confort à un moment particulièrement appréciable
Le verdict de cette année de mise en route de la presse BV 5160 Isobus TIM est donc simple. « J’en suis très satisfait. » Le principal avantage est sur le confort d’utilisation. D’une part, « ce n’est pas plus compliqué que de la coupure de tronçons sur le pulvérisateur », compare Jean-François. Il souligne que le pressage arrive généralement en bout d’une chaîne de travaux intense. « Parfois on s’y met au bout de huit ou dix jours de moisson. » Avec la fatigue, l’opérateur peut naturellement perdre en attention et réactivité. « On peut avoir un peu plus de mal à tout gérer dans ces conditions. Donc que le round se débrouille ainsi évite des pertes de temps. Ça permet aussi de confier ce chantier à des chauffeurs moins expérimentés. »
Pour la saison prochaine, le Normand disposera à l’essai d’un modèle encore plus évolué en termes d’automatismes. D’une part, le système gérera l’homogénéité de la répartition du flux sur la largeur de la chambre. « Il n’y aura plus besoin de zigzaguer sur les petits andains », explique Jean-François Vanel. L’analyse du volume chargé en temps réel rendra également le round capable d’adapter la vitesse d’avancement. « Il pourra ralentir voire arrêter le tracteur pour éviter un bourrage. » Mais la fonctionnalité dont l’agriculteur attend sans doute le plus, c’est la pesée. Savoir, dès la sortie de parcelle, quel volume y a été pressé, à des fins organisationnelles comme analytiques, « ce serait une information intéressante et une fonctionnalité qui ouvrira pas mal de perspectives ».
Contrôle payant
« Au départ, je n’y pensais pas trop. Mais la sonde d’humidité, c’est vraiment utile. Dès que la paille, ou le foin, dépasse 16 ou 17 % d’humidité, j’arrête mon chantier. Avant je descendais de temps en temps vérifier ça à la main. » Sur un an, l’agriculteur produit de l’ordre de 2 000 bottes. Autant pour sa propre utilisation, que pour les lots vendus ou qu’il échange contre du fumier, il se montre plutôt exigeant sur la qualité des récoltes, et la praticité de leur conditionnement. Si cela se traduit par un investissement dans le travail au champ, l’éleveur normand assure qu’il s’y retrouve au niveau du troupeau.
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