Petit volume ou gros volume ?
Quand la cuma de Villaines a décidé de renouveler ses deux tonnes à lisier en 2015, la question s’est posée. L’activité de 25.000 m³/an concerne des adhérents aux besoins assez différents. Certains, avec de gros volumes à épandre, privilégient souvent le débit de chantier. Une grande capacité de la cuve a leur faveur. D’autres, ayant des volumes moindres, disposant aussi de tracteurs à la puissance plus modeste, souhaitent s’orienter vers un cubage plus faible.
Renouvellement régulier de la tonne à lisier
« Tous les 7 ans, la cuma renouvelle ses deux tonnes à la fois », explique Johnny Janvier, président de la cuma. La dernière fois, la question s’est posée de savoir si le groupe resterait sur les dimensions des engins revendus (12 et 16 m³), ou « si nous devions augmenter les capacités, et si oui, de combien… » Après débat, différents devis, le groupe décide d’augmenter les volumes. Il choisit deux tonnes à lisier Mauguin de 14 et 18 m³. « La marche a été faible. Ces dimensions restaient raisonnables vu les tracteurs des adhérents.
La 14 m³ est tractée par des 110-120 ch, tandis qu’il faut 150-160 ch pour l’autre. » Johnny Janvier et les adhérents constatent que ces nouvelles tonnes sont très roulantes. « Ce qui compte lors d’un choix d’une tonne, c’est aussi la dimension des pneus. Un mauvais choix dans la monte de pneus est plus impactant que le cubage en lui-même. » En effet, les acheteurs ont tendance à se focaliser sur la capacité du véhicule, ses équipements, son poids. A la fin, et parce que le prix commence à grimper, on néglige le choix des pneus.
Les pneus trop souvent négligés
Ici comme ailleurs, « l’important c’est avoir des matériels performants, qui satisfont les adhérents, avec des prix cohérents. » Aujourd’hui, l’activité tonne à lisier tourne bien, avec un mètre-cube facturé à 55 cents. Mais de nouvelles questions apparaissent. « Faudra-t-il s’équiper de rampes ou d’enfouisseurs ? » La loi Prepa notamment inquiète. De plus, une unité de méthanisation collective est en cours de construction dans le secteur. Certains adhérents de la cuma sont même impliqués.
Une réflexion devra être mené par la cuma qui se doit d’évaluer le futur besoin des exploitations. Viendront sans doute aussi des demandes de délégation. Il se posera alors la question de savoir comment y répondre. Avec quel matériel. Autant de réflexions sans doute à conduire à plusieurs cuma. Comme quoi, ça bouge toujours dans les cuma.
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