Nombre d’andins au choix
L’autre motivation était d’ordre organisationnel. « Les éleveurs de la cuma font de plus en plus d’ensilage d’herbe, explique le président, Pierre-Yves Bartélémy. Avec la météo, cela devient plus compliqué de faire du maïs, alors il faut des outils de récolte qui ont un bon débit de chantier. »
Sur ce point, avec 9 mètres de large, les six utilisateurs n’ont rien à redire. Selon les parcelles, en moyenne, les cumistes grimpent à 8 ha/h. L’outil andaine ainsi chaque année entre 500 et 600 ha d’herbe, ray gras, trèfle et luzerne. « On pourrait en faire davantage sans aucun problème, estime le responsable. Dans de belles parcelles de foin, on peut aller jusqu’à 20 km/h. »
L’andaineur s’adapte au type de coupes et le devenir du fourrage. Ainsi, il peut réaliser un seul, deux ou même trois andains. « Grâce aux dents inversées du pick-up, on évite de prendre de la terre ou des cailloux, détaille Aymeric Desprez. L’ameneur est rotatif ce qui permet d’éjecter l’herbe. Nous avons choisi un tapis avec des encoches plus élevées pour lui permettre d’envoyer encore plus loin le fourrage. En plus, avec ses quatre roues, l’andaineur est relativement stable dans les dévers. » Le pick-up de plus petite taille permet de ramasser l’herbe sans faire de tas.
Passe partout
Acquis il y a deux ans, au prix de 104 000 euros, les éleveurs en sont satisfaits. « Nous avons choisi ce modèle car il était disponible tout de suite et était éligible aux 50 % de subventions, avoue le président. Avec cette marque, on ne prend pas de risque. Nous avons fait le choix du haut de gamme pour attirer le plus d’adhérents car c’est un outil qu’aucun ne dispose. » Amorti sur dix ans, la valeur de reprise n’a pas vraiment été fixée mais avec un tel engin, la cuma espère le revendre facilement au moment venu.

Un prix de revient de 12 euros par hectare.
Ainsi, le groupe espère bien garder l’outil un petit moment. Robuste, efficace, avec une charge bien équilibrée, l’andaineur est capable de travailler même si les conditions sont un peu humides. Primordial lorsque la météo est celle du printemps dernier. Niveau entretien, il est encore difficile d’estimer le coût mais « il ne dépasse guère les 300 euros par an, estime le président. On change parfois une pièce mais rien d’onéreux. Il arrive parfois de casser une dent du pick-up mais nous en avons d’avance. »
Gabarit routier
Ainsi, pour l’utilisation de l’andaineur, le groupe facture 12 €/ha. Chacun y attelle son tracteur. Un 150 chevaux suffit largement pour utiliser cet outil. « C’est vrai qu’on peut perdre un peu de temps à l’attelage et la prise en main de l’outil, assure le responsable. D’ailleurs, certains agriculteurs trouvent que le boîtier n’est pas très intuitif, qu’il n’est pas facile à régler. »
Pour organiser les chantiers, le responsable organise les réservations et défini l’ordre d’utilisation. Mais bien souvent c’est au premier arrivé, premier servi. « Nous pouvons être très réactifs avec ce type d’engin, précise-t-il. D’autant que les six exploitations se trouvent dans un rayon de 10 km. Replié, l’outil a un gabarit routier. « Certaines campagnes, tout le monde veut l’avoir en même temps, se souvient Aymeric Desprez. Mais dans ce cas, on n’hésite pas à travailler la nuit. Les phares de l’andaineuse sont de bonne qualité. »
La cuma ne dispose ni de faucheuse, ni d’enrubanneuse. « Ce sont des outils dont les adhérents disposent et dans notre groupe, c’est difficile d’acheter un outil qui est déjà présent dans les cours de ferme, analyse Pierre-Yves Barthélémy. D’autant qu’il faudrait un chauffeur pour optimiser le débit de chantier. C’est une autre organisation, nous ne sommes pas encore prêts à passer cette étape. »
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