Adhérents : 3 conseils pour soigner vos responsables

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Adhérents : 3 conseils pour soigner vos responsables

Les adhérents ne sont pas toujours précautionneux avec les responsables de leur cuma, or il est bon pour tous d'adoucir les relations.

Ils ont de grosses cernes, passent des nuits d’angoisse et sursautent au moindre coup de fil. Jeunes parents ? Non, responsables de cuma malmenés par leurs adhérents.

Oui, tous les responsables de cuma en ont au moins un parmi leurs ouailles : un adhérent grognon, réfractaire, pinailleur et centré sur deux questions existentielles : la disponibilité des matériels pour SON exploitation et la ligne en bas à droite de SA facture. Aïe. Vous vous reconnaissez dans cette description. Vous considérez que c’est la cuma qui est mal gérée. Tarifs trop élevés, mauvaises décisions, matériels non disponibles et pas assez performants comparés aux autres acteurs du marché. Pour votre tranquillité, la santé mentale des responsables, et surtout pour préserver la dynamique du groupe, vous avez deux possibilités pour rester : soit accepter leurs décisions, en intervenant éventuellement dans les instances adaptées. Soit vous investir de manière constructive.

1 – Écoute et communication non violente : à tester

La première étape consiste à écouter et tenter de comprendre en profondeur le besoin de l’autre, en adoptant une position neutre ou même «accueillante». Une fois cette technique maîtrisée, vous pouvez passer à la communication non violente (CNV) qui permet de dialoguer en favorisant au maximum la coopération. Cela signifie couper court aux idées reçues, à ces jugements qui détruisent toute tentative de construction. C’est une communication où la notion de dominé/dominant n’existe pas. Quelques « astuces » : décrivez le contexte, la situation, avec des éléments factuels, sans jugement. Utilisez le « je » pour expliquer ce que cela vous inspire, pas le « tu » ni le « vous ». Exprimez clairement votre besoin, et enfin, formulez une proposition.

2 – Intéressez-vous à la construction des tarifs

Vous aimez les tarifs, surtout quand ils sont bas. Eh bien regardez-y de près ! Participez à l’AG, posez des questions (sans oublier les principes de base de la communication non-violente), faites des suggestions constructives. Les cuma n’ont pas d’objet lucratif, mais les responsables doivent s’assurer de son équilibre financier sur le temps long. « Dans un tarif, on inclut par exemple l’amortissement et l’entretien », glisse par exemple Pascal Issertes, de la cuma de La Bessonies. Les responsables doivent aussi penser à l’avenir et envisager le renouvellement de matériels dans un contexte d’augmentation forte de prix, en conciliant le tout avec les exigences légitimes des adhérents en termes d’équilibre tarifaire, de fiabilité et de disponibilité.

3 – Comparez ce qui est comparable

Avez-vous une idée du montant de vos charges de mécanisation ? De votre temps de travail ? Peu d’agriculteurs les connaissent. Or les cuma, à travers le travail de leur trésorier et de leur équipe d’élus (bénévoles) doivent tout inclure et s’assurer de la pérennité des activités de la cuma. Car certaines exploitations en dépendent.

Concrètement, si vous tiquez quand la cuma propose son tarif moiss’batt’ + chauffeur salarié, comparez les autres options, en n’oubliant pas de chiffrer le temps de travail des chauffeurs (le vôtre si c’est vous qui conduisez). En d’autres termes, comparez ce qui est comparable. Et si une ETA vous propose un tarif « défiant toute concurrence », n’oubliez pas de respecter vos engagements à la cuma, avant de vous assurer que votre désertion ne va pas faire couler l’activité de la cuma… Sinon, vous contribuez à créer une situation de monopole à moyen terme. Auquel cas, les tarifs des prochaines campagnes risquent d’augmenter… sérieusement.

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