Un amortissement variable

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Un amortissement variable

Pour la création de nouvelle activités, la Fdcuma de l’Aveyron proposent éventuellement de partir sur un amortissement variable. L’engagement des adhérents est alors fonction de la durée d’utilisation du matériel et non sur une durée d’amortissement.

Depuis un an, la Fédération des cuma de l’Aveyron en lien avec l’AGC cuma, développe dans certaines cuma qui créent de nouvelles activités, un système de modulation annuelle des charges d’amortissement en fonction du volume d’utilisation réel.

La cuma d’Anglars de Rignac regroupe des activités habituelles que l’on rencontre un peu partout: travail du sol, labour, transport, pressage, épandage… Elle n’avait pas jusqu’ici de tracteur. C’est désormais chose faite puisqu’elle vient d’en acheter un en 2019. Elle s’est appuyée sur la Fdcuma Aveyron pour étayer son projet d’investissement. Elle est partie sur une durée prévisionnelle d’utilisation de 580 heures en moyenne par an, avec un coût prévisionnel de 22€/heure (GNR non inclus).

Mais en l’absence de références historiques, elle se donne une marge de souplesse dans le calcul des charges annuelles d’amortissement du tracteur. «L’amortissement choisi est un amortissement variable. Il varie selon le volume annuel (heures réalisées) et avec une valeur de reprise dans 5 ans» explique la Fdcuma dans son rapport d’activité présenté à l’AG annuelle de la Fdcuma le 22 février dernier.

Amortissement minimum sur les heures engagées

L’animatrice de la Fdcuma en charge de ce territoire, Sandrine Anglade, détaille le sens de cette mesure: « Au sein de la commission «gestion» de la Fdcuma, nous avons mis en place cette démarche à l’intention des groupes qui créent une nouvelle activité. Contrairement à la formule d’amortissement linéaire qui se pratique habituellement dans les cuma, ici on recalcule tous les ans la base d’amortissement. On fixe un socle minimum d’amortissement annuel calqué sur le volume d’heures sur lequel se sont engagés les adhérents. Et une part variable d’amortissement qui varie selon les années en proportion du nombre d’heures effectivement réalisées».

Cette méthode de calcul est raisonnée de manière à éviter les plus-values et les moins-values comptables sur la nouvelle activité, sans modifier le coût horaire prévisionnel. Une année où le nombre d’heures réalisé est inférieur au volume prévisionnel de 580 heures dans l’exemple de la cuma d’Anglars, les charges d’amortissement comptable seront revues à la baisse. A l‘inverse, si la prévision est dépassée, les charges d’amortissement seront revues à la hausse au prorata du supplément d’heures effectuées.

Amortissement variable

Cette souplesse dans le calcul de l’amortissement est admise sur le plan comptable. Elle est en partie cohérente aussi avec le principe de dépréciation comptable d’un bien qui doit refléter sa perte réelle de valeur marchande eu égard à son vieillissement, mais aussi à son degré d’utilisation. «Cette méthode est utilisée avec les groupes qui sont capables d’estimer une valeur de revente à l’issue de l’utilisation et en ayant une bonne connaissance de la valeur du marché.  L’engagement des adhérents est alors fonction de la durée d’utilisation du matériel et non sur une durée d’amortissement» précise Sandrine Anglade.

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