Biogaz : l’efficience avant tout grâce à l’auto-production d’électricité

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Biogaz : l’efficience avant tout grâce à l’auto-production d’électricité

Sur les sites de production de biogaz en phase liquide, l'agitation du digesteur est fortement consommateur d'électricité.

En France, la société Agrikomp conçoit et installe des méthaniseurs dont 80 % en cogénération et 20 % en injection. Conscient de l’impact économique énergétique des installations, Agrikomp cherche à rendre les sites de méthanisation « efficients dès la conception et jusqu’à l’exploitation ».

Le dimensionnement d’une unité de méthanisation et le choix d’un matériel adéquat sont essentiels pour optimiser la performance énergétique de l’installation. Christophe Delommez est responsable des ventes chez Agrikomp. Il recommande « la simplicité, pour être le plus efficient possible et limiter les charges de fonctionnement ».

L’autoproduction d’électricité, un garde-fou économique

Pour couvrir l’ensemble des besoins électriques d’une installation, Agrikomp propose des moteurs de cogénération nouvelle génération. Ils s’installent au sein d’une unité de méthanisation prévue initialement en injection. Les groupes de cette gamme développent entre 75 et 250 kWel, pour un rendement électrique allant jusqu’à 42,5 %. Ils participent à l’autonomie énergétique de l’installation. En se posant par la même occasion en garde-fou face au prix de l’électricité, ce principe d’autoconsommation garantit de la rentabilité. Cette solution de cogénération en autoconsommation représente un coût variable de 150 €/MWh qui couvre les frais de maintenance et de fonctionnement.

Pas de vie biologique dynamique, pas d’économie électrique

Une étude statistique d’un panel de 42 installations (33 en cogénération et 9 en injection) révèle qu’en cogénération le processus représente 83 % de la consommation globale électrique. En injection, la proportion est moindre. Néanmoins, les besoins de la biologie génèrent tout de même 38 % de la consommation électrique sur ces unités. Dans tous les cas, l’agitation dans le digesteur concentre 95 % de ce besoin électrique. « Pour réduire la consommation d’électricité de ce poste, il faut optimiser la vie biologique du process pour qu’elle transforme la matière, indique Thomas Béchu, responsable commercial chez Service Union. Plus la matière devient liquide, plus l’agitation est facile. » Autrement dit, moins elle consomme d’énergie.

La gestion des temps d’agitation et de pause est également une solution pour réaliser des économies. Thomas Béchu précise que la répartition de ces temps « varie selon de nombreux paramètres, dont le taux de matière sèche de la matière, sachant que le meilleur ratio économique est réalisé pour une teneur comprise entre 9 et 10 % ».

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