Renouvellement de la faucheuse : quelle est la meilleure stratégie ?

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Renouvellement de la faucheuse : quelle est la meilleure stratégie ?

La rédaction d'Entraid a comparé deux stratégies de renouvellement des faucheuses.

La faucheuse est l’un des matériels qu’on laisse facilement vieillir dans la cuma. Qu’elle soit récente ou âgée, les coûts d’entretien n’évoluent que dans une faible proportion. La rédaction a simulé les deux méthodes : un renouvellement tous les quatre ou huit ans.

La faucheuse est l’un des outils les plus représentés dans les cuma composées d’éleveurs. Son utilisation en commun est parfois difficile en raison des fenêtres météo étroites ou la pousse aléatoire des fourrages. C’est aussi un outil agricole souvent subventionné. Ce qui rend le coût d’utilisation, si la subvention est amortie à moitié, un peu moins élevé. Mais quid du rythme de renouvellement de la faucheuse ?

Décote rapide

Certains groupes n’anticipent pas assez le renouvellement de cet outil, alors que d’autres préfèrent profiter des subventions pour le renouveler plus rapidement. La rédaction a simulé les deux stratégies grâce à l’outil Cumacalc. Ce dernier permet d’estimer un coût de revient selon la stratégie de renouvellement du matériel choisie.

Voici donc un calcul fondé à partir de deux hypothèses : un renouvellement court, tous les quatre ans, ou plus long, tous les huit ans, sur une période de 16 ans.

Renouvellement de la faucheuse

Estimation du coût du renouvellement.

Avec une faucheuse de 3,5 m de large, qui coupe 250 ha de fourrages chaque année, le renouvellement rapide s’avère plus onéreux de 4 €/ha. C’est avant tout la décote qui pénalise la stratégie de renouvellement court. En effet, en quatre ans, la faucheuse a perdu plus de la moitié de sa valeur.

Hypothèses de calcul pour le renouvellement de la faucheuse

Le prix d’achat de la faucheuse étudiée est évalué à 15 000 €. Avec une utilisation envisagée à 250 ha/an fauchés. Le financement est, dans le cadre d’une création d’activité, réalisé par un apport de capital social équivalent à 10 % du prix d’achat de l’outil, soit 1 500 € la première année. Le reste étant financé par un prêt sur quatre ou huit ans à un taux de 2,90 % d’intérêt lorsqu’il est court, et de 3 % pour un emprunt sur huit ans.

Enfin, on a estimé une valorisation du prix de ce matériel de 5 %/an. Le coût d’entretien varie de 3,50 €/ha à 4,60 €/ha pour une faucheuse plus âgée. Cependant, l’appréciation du prix de revente reste une approche biaisée puisque l’outil Cumacalc calcule seulement la dépréciation moyenne d’une faucheuse conditionneuse (et non la faucheuse seule). Il a donc fallu s’appuyer sur ce matériel au risque d’avoir une estimation du prix de revente un peu moins étayée.

Difficile estimation de l’entretien

Pour ce qui est de l’entretien, il est très difficile de chiffrer le montant des frais de réparation. Celui-ci varie en effet selon les modes d’utilisation (fauche rapide ou rase), les surfaces fauchées et le type de terrain (présence éventuelle de pierres). Sur ce type de matériel, les pannes et casses restent fréquentes en présence d’objets indésirables tels que les cailloux, branches ou autres déchets métalliques laissés au champ, que le chauffeur n’a pas détectés à temps.

De plus, certaines pièces s’usent plus rapidement et sont donc à changer tous les ans, notamment les couteaux. Le coût d’entretien est par conséquent amené à fluctuer. On estime le surcoût à 1,10 €/ha pour les faucheuses renouvelées tous les 4 ans par rapport à celles renouvelées tous les 8 ans.

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