Renouveler son déchaumeur avant qu’il ne soit hors-service

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Renouveler son déchaumeur avant qu’il ne soit hors-service

Intensité du d'utilisation, fiabilité du chassis, satisafaction générale... Plusieurs facteurs rentre en compte dans la décision de renouveler son déchaumeur. (Crédit : Adobe Stock)

Comment réussir le renouvellement de son déchaumeur ? Quel est le bon rythme ? Comment cela se passe-t-il sur le terrain. Eléments de réponse avec Mickaël Madier, conseiller en machinisme à la fédération des cuma des Deux-Sèvres.

Mickaël Madier, conseiller en machinisme à la fédération des cuma des Deux-Sèvres, fait part de son expérience de terrain en matière de renouvellement d’un déchaumeur à disques.

Quel est le rythme habituel de renouvellement d’un déchaumeur à disques dans les cuma deux-sévriennes ?

Cela dépend beaucoup du degré d’utilisation, évidemment. Entre une surface de 300 à 400 ha par an ou de plus de 1 000 ha, la vitesse d’usure ne sera pas la même. Cela dépend aussi du type de sol, qui peut entraîner plus ou moins d’usure ou de chocs sur l’appareil, en présence de pierres par exemple. Ainsi que de l’adéquation entre le tracteur et le déchaumeur. Avec un tracteur puissant attelé au déchaumeur, le chauffeur aura tendance à moins ralentir en cas d’obstacle.

D’autres raisons peuvent conduire aussi à changer d’outil, telles que le manque de satisfaction concernant la qualité de travail ou la fiabilité du châssis ou des équipements, le besoin d’avoir un déchaumeur d’une conception nouvelle effectuant un travail du sol différent ou bien un outil plus large en cas de surcroît d’activité. Cela dépendra aussi des signes apparents d’usure constatés sur les roulements et les joints de paliers, « normalement » graissés à vie… En général, on observe qu’une bonne partie des groupes songe à renouveler leur déchaumeur au bout de cinq à sept ans, une fois que l’outil est entièrement payé. En groupe, les cuma vont être attentives à ne pas user le matériel jusqu’à la corde.

Renouvellement déchaumeurs.

Mickal Madier, Fdcuma des Deux-Sèvres, conseiller en machinisme.

Certains groupes ne sont-ils pas tentés de changer de déchaumeur lorsque les disques sont à remplacer ?

Cela n’arrive que très rarement lorsqu’il s’agit du premier changement de disques. Lorsque les disques seront prochainement à renouveler pour la deuxième fois, les adhérents s’interrogent en effet s’il ne faut pas revendre leur déchaumeur et en racheter un neuf. Mais forcément, il y aura un surcoût à prévoir. Le coût d’achat des disques représente un coût beaucoup moins important que l’achat d’un déchaumeur neuf. Précisons à ce propos que les prix des disques varient beaucoup d’un fournisseur à l’autre.

J’ai vu récemment des offres commerciales où le prix du disque allait de 68 à 96 € pour un diamètre équivalent. Cette amplitude de prix peut s’expliquer par l’épaisseur du disque, de 5 ou 6 mm, sa forme, crénelée ou non, mais aussi par la qualité de l’acier et le fait que cela soit, selon les cas, une pièce adaptable ou d’origine.

Cela peut aller alors du simple au double. La pièce d’origine estampillée de la marque vaudra généralement plus cher. Mais en contrepartie, l’utilisateur aura la garantie d’une longévité assurée.

Le prix des déchaumeurs neufs a fortement progressé ces dernières années, peut-on espérer également revendre son déchaumeur d’occasion à un meilleur prix ?

On observe de grosses différences de prix sur le marché d’occasion en fonction des marques. Trois catégories de déchaumeurs se détachent. Une première regroupant des outils moins coûteux à l’achat, qui auront également une cote moins élevée sur le marché de l’occasion. Citons Unia et Akpill, par exemple. Puis une deuxième catégorie de prix intermédiaires sur le marché du neuf et de l’occasion avec des marques telles qu’Amazone… Et, pour finir, une troisième catégorie de déchaumeurs plus chers à l’achat mais également réputés plus chers à l’occasion. Citons dans cette catégorie des marques comme Lemken.

Cela correspond t-il à des différences de qualité ?

Pas forcément au niveau de la robustesse. J’ai vu parfois des marques réputées qui présentaient néanmoins des défauts de soudure sur le châssis. Ou des vérins qui fuyaient. En revanche, on peut observer des différences sensibles au niveau de la qualité du travail. Elles sont dues notamment à un montage différent des disques au niveau de l’angle d’attaque et d’entrure, par exemple.

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