Installation agrivoltaïque : des solutions techniques pour l’élevage
L’implantation des panneaux doit tenir compte de la technique de pâturage envisagée. En pâturage tournant, par exemple, l’éleveur doit pouvoir poser et déplacer ses clôtures mobiles facilement, parallèlement et perpendiculairement aux panneaux. En fonction du type d’élevage (bovins, ovins, caprins, volailles), trois grands types de panneaux existent.
Un système équipé de trackers permet de moduler l’ombrage sous les panneaux. Les panneaux fixes, en plus de l’ombre apportée aux animaux, améliorent les conditions d’humidité et de température au sol sous les panneaux. Cela permet une meilleure pousse de l’herbe en période chaude. Dans les deux cas, il faut s’assurer que les parties basses des modules laissent passer les animaux, tout en prévoyant une marge. Cette précaution vaut aussi pour les renforts métalliques reliant les pieux. S’il y en a, ils ne doivent pas gêner le parcours des animaux. En ovin, les parties basses s’installent à moins de 1 m de hauteur. En bovin, 1,8 m semble un minimum.
Enfin, les panneaux bi-faciaux verticaux sont un système de panneaux fixes, à l’image des haies. Ils créent un effet brise-vent limitant l’effet asséchant sur la prairie. Ils permettent également d’optimiser le passage des engins, facilitant la fauche.

Un ancrage de type « pieu battu » est préférable. En cas d’ancrage béton, il pourra être enterré pour réduire la surface improductive. (©Nicolas Levillain/Entraid)
Des solutions techniques adaptées aux grandes cultures
Les grandes cultures disposent, quant à elles, de solutions techniques adaptées pour l’installation agrivoltaïque. Pour que la production agricole reste l’activité principale de la parcelle, les combinaisons sont multiples. Toutefois, l’expérimentation sur grandes cultures en est à ses prémices. C’est la raison pour laquelle les références sont quasi inexistantes.
Chaque projet se distingue par la zone géographique de la parcelle, les conditions météorologiques et l’ensoleillement, mais également le type de sol et l’hydrographie du territoire. Attention aux trackers qui priorisent le rendement énergétique en suivant la course du soleil.

Les contreventements en croix de Saint-André sont placés hauts. Ils ne gêneront pas le passage des bovins.(©Nicolas Levillain/Entraid)
En France se développent des ombrières composées de panneaux mobiles qui suivent un objectif davantage tourné vers la production végétale. Un algorithme défini par l’équipementier concilie photosynthèse et photovoltaïque afin de satisfaire le critère de production agricole « significative » au sens de la loi APER.
Les trackers présentent aussi l’intérêt de s’incliner proche de la verticale. Cela permet de profiter pleinement des pluies et aux engins agricoles de passer sans encombre. Des structures avec des modules solaires positionnés en hauteur se développent pour conserver l’usage agricole du terrain et assurer le passage d’engins agricoles. On parle alors de canopée, à l’image de celle développée par TSE sur le principe de panneaux mobiles.
Disposés au-dessus des cultures (entre 6,5 et 7,5 m lorsqu’ils sont à plat), ils garantissent une homogénéité de l’ombrage optimisée sur la parcelle. L’emprise au sol de la canopée agricole se limite à 0,5 % (hors équipements annexes comme le poste de livraison). Elle est compatible avec toutes les activités de grandes cultures (blé, maïs…) et est facilement réversible. Cette solution autorise donc les changements de pratiques ou de systèmes et ne freine pas la transmission des exploitations.
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