Agrivoltaïsme : des solutions techniques variées

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Agrivoltaïsme : des solutions techniques variées

En grandes cultures, les structures de type "canopées" facilitent le passage des engins.(©TSE)

En agrivoltaïsme, il faut souvent trouver des solutions techniques. Une installation agrivoltaïque doit en effet présenter des caractéristiques permettant une exploitation rentable et pratique du potentiel agricole de la parcelle. Les impacts sur le sol, la circulation des animaux et du matériel sont donc à considérer en amont de la construction.

Quelle que soit la production concernée, les projets agrivoltaïques doivent être adaptés aux besoins des exploitations. Des solutions techniques pour une installation agrivoltaïque favorisent une synergie entre l’activité agricole et l’activité de production d’électricité. Espacement entre les poteaux supportant la structure, sens d’implantation, hauteur sous panneaux… Il faut vérifier la compatibilité entre la structure agrivoltaïque et le matériel nécessaire à la production agricole comme à l’entretien de la zone sous emprise (entre-poteaux). Il est important, aussi, que le développeur soit à l’écoute des besoins de l’exploitant agricole. Différents types d’ancrage existent : tables mono pieux ou bi-pieux, pieux battus plantés directement en terre ou pieux sur dalle de béton. Les bi-pieux sont peu recommandés, car difficiles d’entretien. Les pieux battus sont préférables car ils limitent l’impact sur la végétation. Et facilitent en outre le démantèlement.

Installation agrivoltaïque : des solutions techniques pour l’élevage

L’implantation des panneaux doit tenir compte de la technique de pâturage envisagée. En pâturage tournant, par exemple, l’éleveur doit pouvoir poser et déplacer ses clôtures mobiles facilement, parallèlement et perpendiculairement aux panneaux. En fonction du type d’élevage (bovins, ovins, caprins, volailles), trois grands types de panneaux existent.

Un système équipé de trackers permet de moduler l’ombrage sous les panneaux. Les panneaux fixes, en plus de l’ombre apportée aux animaux, améliorent les conditions d’humidité et de température au sol sous les panneaux. Cela permet une meilleure pousse de l’herbe en période chaude. Dans les deux cas, il faut s’assurer que les parties basses des modules laissent passer les animaux, tout en prévoyant une marge. Cette précaution vaut aussi pour les renforts métalliques reliant les pieux. S’il y en a, ils ne doivent pas gêner le parcours des animaux. En ovin, les parties basses s’installent à moins de 1 m de hauteur. En bovin, 1,8 m semble un minimum.

Enfin, les panneaux bi-faciaux verticaux sont un système de panneaux fixes, à l’image des haies. Ils créent un effet brise-vent limitant l’effet asséchant sur la prairie. Ils permettent également d’optimiser le passage des engins, facilitant la fauche.

Un ancrage de type pieu est l'une des solutions techniques en agrivoltaïsme

Un ancrage de type « pieu battu » est préférable. En cas d’ancrage béton, il pourra être enterré pour réduire la surface improductive. (©Nicolas Levillain/Entraid)

Des solutions techniques adaptées aux grandes cultures

Les grandes cultures disposent, quant à elles, de solutions techniques adaptées pour l’installation agrivoltaïque. Pour que la production agricole reste l’activité principale de la parcelle, les combinaisons sont multiples. Toutefois, l’expérimentation sur grandes cultures en est à ses prémices. C’est la raison pour laquelle les références sont quasi inexistantes.

Chaque projet se distingue par la zone géographique de la parcelle, les conditions météorologiques et l’ensoleillement, mais également le type de sol et l’hydrographie du territoire. Attention aux trackers qui priorisent le rendement énergétique en suivant la course du soleil.

Il existe différentes solutions techniques pour les structures en agrivoltaïsme

Les contreventements en croix de Saint-André sont placés hauts. Ils ne gêneront pas le passage des bovins.(©Nicolas Levillain/Entraid)

En France se développent des ombrières composées de panneaux mobiles qui suivent un objectif davantage tourné vers la production végétale. Un algorithme défini par l’équipementier concilie photosynthèse et photovoltaïque afin de satisfaire le critère de production agricole « significative » au sens de la loi APER.

Les trackers présentent aussi l’intérêt de s’incliner proche de la verticale. Cela permet de profiter pleinement des pluies et aux engins agricoles de passer sans encombre. Des structures avec des modules solaires positionnés en hauteur se développent pour conserver l’usage agricole du terrain et assurer le passage d’engins agricoles. On parle alors de canopée, à l’image de celle développée par TSE sur le principe de panneaux mobiles.

Disposés au-dessus des cultures (entre 6,5 et 7,5 m lorsqu’ils sont à plat), ils garantissent une homogénéité de l’ombrage optimisée sur la parcelle. L’emprise au sol de la canopée agricole se limite à 0,5 % (hors équipements annexes comme le poste de livraison). Elle est compatible avec toutes les activités de grandes cultures (blé, maïs…) et est facilement réversible. Cette solution autorise donc les changements de pratiques ou de systèmes et ne freine pas la transmission des exploitations.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com

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