Plus la faucheuse est large, plus logiquement son coût est élevé ?
Oui bien sûr. Cependant l’écart de prix ne sera pas proportionnel à l’augmentation de la largeur de fauche. Une faucheuse portée 4 m ne coûtera pas un tiers plus cher qu’une faucheuse de 3 m !
Mickael Madier, conseiller à la fdcuma des Deux-Sèvres.
La présence d’un conditionneur va-t-elle générer un supplément de prix important sur la faucheuse ?
Oui, incontestablement. Je dirais entre 3 et 4 000 € de coût supplémentaire par rapport à une faucheuse simple.
Schématiquement, on observe dans les cuma deux catégories. La première qui a un potentiel restreint d’hectares à récolter, avec une fraction dédiée à l’ensilage d’herbe. Ce groupe préférera une faucheuse conditionneuse. Le second qui a des surfaces plus grandes, aura la possibilité d’investir à la fois dans les deux types de matériels : faucheuse simple et conditionneuse.
À noter : par rapport au surcoût du conditionneur, certains groupes privilégieront à coût égal, une faucheuse simple, mais plus large.
Tous les conditionneurs ont-ils le même coût ?
Non. Les conditionneurs à doigts ou à fléaux sont moins coûteux à l’achat. Cependant, en présence de fourrages plus fragiles constitués de légumineuses ou de méteils, les conditionneurs à rouleaux se révéleront moins agressifs.
La différence de prix entre faucheuse conditionneuse portée et traînée est-elle significative ?
Oui, l’écart est important. À gabarit égal, la présence d’un châssis peut entraîner un surcoût jusqu’à 7 000 €. Avant, une majorité des faucheuses conditionneuses achetées dans les cuma étaient traînées. Désormais, c’est l’inverse. Environ 80 % des faucheuses achetées actuellement dans les cuma des Deux-Sèvres, sont des faucheuses portées. Avec des largeurs qui atteignent généralement 3 à 3,50 m pour les faucheuses conditionneuses, et un peu plus pour les faucheuses simples (3,50 à 4 m).
Précisons que la présence de tracteurs puissants, équipés de plus en plus souvent de prise de force avant, favorise l’arrivée de combiné de fauche intégrant une faucheuse frontale doublée d’une, voire deux, faucheuses latérales. Certains agriculteurs ont d’ailleurs installé sur leurs propres tracteurs individuels, une prise de force avant. Parallèlement, l’offre des constructeurs en matière de faucheuses traînées de grande largeur de 5 à 6 m, tend à se réduire.
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Pour les faucheuses traînées, y a-t-il une différence de prix entre timon latéral et central ?
Le timon central, qui permet de travailler en aller/retour en éjectant successivement les andains à droite et à gauche, va coûter plus cher qu’une faucheuse traînée équipée d’un timon latéral. On peut évaluer la différence de prix entre 1 500 et 2 000 €.
Existe-t-il d’autres facteurs de différenciation de prix liée selon la configuration de la faucheuse ?
Oui. On peut citer par exemple le type de suspension présent sur une faucheuse frontale. Par rapport à une suspension simple, une suspension (de type parallélogramme, lamier tiré par l’avant) assurant un suivi régulier du terrain, va coûter un peu plus cher à l’achat. Environ 2 500 à 3 000 € de plus. En contrepartie, la qualité de fauche sera meilleure dû au suivi optimal du terrain. On diminuera aussi le risque de heurter des rochers qui affleurent en surface.
Y a-t-il des périodes plus propices pour acheter sa faucheuse ?
Non pas vraiment, exceptées quelques actions commerciales de morte-saison, ou des machines en stock sur parc encore invendues à l’approche de la nouvelle campagne. En revanche, pour espérer des tarifs avantageux, l’acheteur a tout intérêt à anticiper au maximum sa commande de faucheuse. Cela permettra au distributeur, qui ne dispose pas forcément de faucheuses en stock sur son parc, de grouper ses commandes. Celui-ci pourra alors négocier auprès du constructeur, des conditions plus intéressantes avec des camions de livraison complets de machines neuves.
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Comment appréciez-vous l’évolution du marché des faucheuses en Deux-Sèvres ?
Le fait marquant est bien sûr l’augmentation considérable des prix d’achat que j’estime à 30 % en l’espace de 3 à 4 ans. Dans notre territoire, la présence de concessionnaires ayant la même carte stimule la concurrence. On peut en effet constater, sur le même modèle, des différences de prix significatives, qui seront parfois mises en avant à l’occasion de campagnes de promotion. Au niveau des marques cette fois, on observe un relatif statu quo avec des marques connues qui confortent leurs parts de marché : Kuhn, Krone, Claas, Pöttinger… En revanche, des marques moins classiques de faucheuses fabriquées dans les Pays de l’Est ne se sont pas implantées chez nous…
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