Organisation du chantier de fauche : « Être cohérent dans l’équipement global de la cuma »

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Organisation du chantier de fauche : « Être cohérent dans l’équipement global de la cuma »

Enquête sur l'organisation du chantier de fauche. (Crédit : Massey Ferguson)

Eric Aubry, animateur pour les cuma de la Haute-Marne, conseille aux groupes de bien réfléchir à la dimension de l’outil avant de se lancer dans un investissement. Entretien.

Pour une bonne organisation du chantier de fauche, Éric Aubry, conseiller en machinisme à la frcuma Grand Est, prodigue ses conseils.« Le choix d’un matériel se réfléchit selon plusieurs paramètres. D’abord, il y a le volume, autrement dit les surfaces à faucher. La présence d’une unité de méthanisation peut faire varier les choses. Le type de fourrage que l’on souhaite récolter doit aussi être pris en compte. D’ailleurs, il faut savoir que les céréales telles que le seigle, notamment, sont très abrasives pour les faucheuses. Pour ces espèces à récolter, il faudra prévoir une ensileuse, par exemple.

Climat, la grande inconnue

organisation du chantier de fauche

Éric Aubry, conseiller en machinisme, Haute-Marne, Frcuma Grand Est.

Le climat compte également. Les fenêtres météo sont parfois plus étroites et ralentissent la pousse des cultures fourragères. D’où l’importance de faucher vite et d’être efficace. C’est donc dans cette optique que certaines cuma choisissent de se tourner vers des groupes de fauche. La plupart du temps, les agriculteurs sont équipés de faucheuses individuellement pour pallier l’indisponibilité de l’outil ou pour faucher les parcelles plus petites ou mal situées.

Car le parcellaire et la taille des parcelles ont également leur importance. Il faut être cohérent avec ce que l’on veut faire des fourrages. Que soit du point de vue du type de chantier mais aussi de la capacité de repousse du fourrage et donc de la hauteur de coupe.

Aller plus vite dans l’organisation du chantier de fauche

Le principal avantage d’un groupe est de faucher plus vite. C’est en effet l’outil qui permet d’optimiser les chantiers. Pour peu que le tracteur soit équipé d’un GPS, le chauffeur peut être extrêmement efficace. Pour cela, il faut que le groupe soit cohérent et ait envie d’avoir une certaine efficacité. L’autre point fort de ce type de matériel est d’éviter de rouler sur le fourrage qu’on coupe.

Mais les groupes de fauche mobilisent un tracteur assez puissant avec une prise de force à l’avant. Il faut aussi être conscient du gabarit routier de ce type d’outil qui est parfois assez large et encombrant. Selon moi, un groupe de fauche n’est utile qu’à partir de 300 à 400 ha à récolter. Moins, une simple faucheuse peut suffire.

Le passage vers un outil plus large peut aussi être l’occasion d’aller vers un tracteur plus puissant partagé en chantier complet. Cela permet de faire des heures au tracteur dans des périodes où il n’est pas toujours utilisé. Cela évite de le dételer et de râteler. C’est assez cohérent d’avoir une telle organisation puisque le débit de chantier est plus élevé. Cet investissement doit être cohérent avec l’ambition de la cuma. »

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