Matériels à l’hivernage : comment préserver les pneumatiques ?

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Matériels à l’hivernage : comment préserver les pneumatiques ?

Un investissement qui mérite quelques soins durant la période creuse (©Bridgestone).

Les pneus des machines agricoles à l’arrêt craignent une déformation de leur carcasse, et une détérioration de la gomme. Il en découle notamment une attention particulière à la pression de gonflage.

Même à l’arrêt, les pneus agraires continuent de supporter le poids des matériels. D’où le besoin de prendre quelques précautions pour préserver les pneus des matériels en hivernage.

Les éléments agressifs pour les pneus

Myriam Campello, responsable du marché agricole chez Bridgestone, considère qu’il s’agit de mesures assez simples, amplement justifiées par la technicité et le prix des pneus d’aujourd’hui.

Elle cite d’abord les éléments agressifs pour les pneus : « Il y a d’abord le climat, le gel prolongé qui durcit la gomme, les rayons UV du soleil qui la craquellent ou les gros changements de température qui accélèrent le vieillissement. Le sol sur lequel reposent les pneus joue aussi. Mieux vaut qu’il soit sec, stable et uniforme, sans cailloux. Les inégalités déforment la carcasse, et les produits chimiques comme les hydrocarbures ou les solvants, ainsi que l’ozone, agressent la gomme. Une pression de gonflage trop faible conduit aussi à une déformation de la carcasse. »

Surveiller la pression des pneus des matériels en hivernage

Certains utilisateurs mettent leur matériel sur cales : « C’est une solution contre la déformation, avec l’avantage d’éloigner la gomme de l’humidité du sol ». Mais elle est difficile à mettre en œuvre. C’est pourquoi il est au moins conseillé de surveiller la pression de gonflage. En l’augmentant, on réduit l’écrasement propre aux pneus radiaux, qui fait tout leur intérêt au travail, d’ailleurs. D’autre part, on se donne une marge vis-à-vis des inévitables pertes de pression qui se produisent spontanément avec le temps.

« Sur les pneus à grand volume, aux flancs très souples, souligne Myriam Campello, une attention particulière est nécessaire. Nous préconisons d’ajouter 0,5 bar à la pression nominale, de démonter les équipements lourds de la machine pour l’alléger, et de déplacer cette dernière d’un quart de tour de roue chaque mois. Sur les pneus VF, il est même possible de gonfler à 1,4 voire 1,6 bars ».

Et pour les pneus gonflés à l’eau ?

Les matériels gonflés à l’eau méritent un soin particulier, que détaille notre interlocutrice. « Si l’antigel est compatible avec les températures de l’hiver, il n’est pas utile de les vidanger. Sinon, attention aux risques de gel pour le pneu comme pour la jante. Il vaut mieux là aussi augmenter la pression de gonflage, jusqu’à 2 bars ».

Enfin, les pneus démontés, seuls ou sur une jante, méritent eux aussi des précautions, même s’ils ne subissent pas le poids d’une machine. « Sur jante, maintenir la pression de travail. Il est possible d’empiler plusieurs roues à plat en veillant à les superposer dans le même axe. Quant aux pneus seuls, mieux vaut les placer debout, isolés du sol, et les faire tourner de temps en temps. Empilés à plat ou suspendus, ils risqueraient de se déformer. »

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